Cette institution a enregistré 2292 dossiers contrevenant aux dispositions de la législation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger. L'entrée en exploitation en 2006 des systèmes de paiement dénommés Algeria Real Time Settlement et Algérie Télécompensation Interbancaire (Arts et Atci), selon les standards internationaux, assurera la traçabilité des opérations bancaires et une meilleure supervision des flux financiers. C'est ce qui est indiqué dans le rapport annuel de la Banque d'Algérie portant sur l'évolution économique et monétaire en Algérie durant l'année 2005. Cette modernisation a pour finalité la mise en place d'un système de paiement interbancaire moderne et efficace, aussi bien au niveau des paiements de gros montants en temps réel que des paiements de masse, qui assureront des transferts de fonds efficaces, sûrs, rapides et sécurisés tout en respectant les recommandions du comité ad hoc de la banque des règlements internationaux. Un moyen qui vise, d'après les spécialistes, à maîtriser les flux monétaires et atténuer l'envahissement du marché parallèle qui accompagne généralement la fraude et l'évasion fiscale et à enrayer le blanchiment d'argent. La Banque d'Algérie sera l'opérateur de ce système en assurant la gestion, la surveillance et le contrôle. Dans son bilan d'activité de contrôle des banques et établissements financiers par l'entremise de sa structure spécialisée, durant l'exercice écoulé, la Banque d'Algérie a relevé que sur 28.805 dossiers de domiciliation contrôlés, 40 procès-verbaux d'infraction ont été établis, correspondant à 2292 dossiers contrevenant aux dispositions de la législation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger. Soit une moyenne d'environ 7,95% des dossiers examinés, contre 51 procès-verbaux d'infraction correspondant à 9178dossiers de domiciliation irréguliers en 2004. Dans le chapitre consacré à l'activité économique et prix, les paramètres fondamentaux de l'année 2005 confirment les performances des années 2002 à 2004.Le produit intérieur brut a progressé de 5,1%, maintenant ainsi le niveau réalisé l'année précédente de l'ordre de 5,2%. A l'inverse, le taux de consommation et celui de l'accumulation brute de fonds fixes a diminué de façon notable en chutant de 2,4 points de croissance par rapport à l'année 2004. La stabilité macro-financière reste toujours consolidée par les échanges extérieurs favorables depuis 2000. L'agriculure, le secteur des travaux publics et celui des services non marchands restent les maillons faibles de la chaîne économique nationale qui se consolide davantage mais ils ne semblent pas influer directement sur la hausse du produit intérieur brut hors hydrocarbures. Les finances publiques ont globalement enregistré de bonnes performances en 2005, constate le document de la Banque d´Algérie. Une croissance plus rapide des recettes totales comparées aux dépenses depuis 2003 et surtout une évolution très favorable des prix des hydrocarbures, notamment en 2005, expliquent ces excellents résultats. Cependant la Banque centrale avertit: les finances publiques restent vulnérables à moyen terme aux chocs pouvant survenir sur le marché pétrolier qui reste la source principale de revitalisation de l'économie nationale. Pour y faire face, un fonds de régulation des recettes a été mis en place depuis 2003 et un effort fiscal accru est déployé sur les activités hors hydrocarbures pour tenter de diversifier les sources financières d'approvisionnement en fonds. Signe réconfortant, la période 2000-2005 s´est caractérisée par une progression appréciable des recettes hors hydrocarbures qui passent de 364,9 MDS en 2000 à 723,4 MDS DA en 2005, soit un accroissement de 98,2%, pendant que les revenus tirés des hydrocarbures augmentaient de 93,4%. La trésorerie publique s´est ainsi améliorée en 2005, le total des dépôts du Trésor à la Banque d´Algérie, qui était de 1,029 MDS DA en 2004 a doublé pour finir à 2,082 MDS DA à fin 2005. Ceci a permis au Trésor de se désendetter vis-à-vis des banques et de procéder au remboursement par anticipation d´une partie de la dette publique extérieure. Le secteur du BTP est classé à la seconde position dans la contribution au produit national devançant de 5 points le secteur industriel qui progresse modérément de 0,7% en 2005, ce qui représente un léger redressement de l'activité, après la forte baisse enregistrée l'année précédente de niveau de 1,8%. L'année 2005 a aussi enregistré un certain ralentissement de la hausse des prix de détail. L'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation du Grand Alger a reculé à hauteur de 1,6% pour l'année 2005 après un pic de 3,6% en 2004. Alors que la hausse est légèrement plus importante au niveau national avec une variation allant jusqu'à 1,9%. De même que la désinflation s'est poursuivie pour la troisième année consécutive sur le marché de gros. La hausse des prix a été contenue à hauteur de 1,7% en 2005, en baisse de 2,7 points par rapport à l'année précédente.