L'économie nationale doit franchir un nouveau palier pour réussir sa diversification, son industrialisation. Débarrassée des contraintes administratives, des embûches et des obstacles qui l'ont clouée, mise à quai, elle bénéficie désormais d'un environnement assaini qui doit lui permettre de prendre son essor. La destination Algérie est enfin attrayante. Le pays s'est doté d'une nouvelle loi sur les investissements, d'un nouveau texte sur les hydrocarbures et cassé le verrou du 51/49. Un «triptyque» accueilli avec enthousiasme par les investisseurs étrangers, notamment. Les pourparlers qui s'enchaînent avec différents ambassadeurs, hommes politiques et opérateurs économiques ces derniers mois attestent que le climat des affaires s'est considérablement amélioré. Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a reçu mardi le ministre de l'Industrie et du Commerce de la République de Tchéquie, Jozef Sikela, avec qui il a abordé l'état des relations économiques et industrielles algéro-tchèques et les voies et moyens de les renforcer, Le ministre de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab, a reçu le lendemain, le sous-secrétaire argentin aux relations économiques bilatérales et multilatérales, Ramiro Ordoqui, avec lequel il a discuté des moyens de renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines de l'énergie et des mines. Alors que plusieurs accords de coopération ont été conclus avec l'Allemagne dont portant, notamment sur la création de 100 start-up en 4 ans. Un partenariat de choix avec la première économie d'Europe qui excelle dans ce domaine. Une dynamique sur laquelle surfe, une délégation de chefs d'entreprise menée par le président du Conseil du renouveau économique algérien (Crea) Kamel Moula qui séjourne actuellement en Italie pour rencontrer des opérateurs et investisseurs italiens. La délégation algérienne qui a été reçue par l'ex- président du Conseil des ministres italien, Massimo D'Alema, actuellement président d 'Ernst & Young et de la Fondation Europei Italiani, «a pu constater une réelle volonté italienne de continuer à renforcer les liens et particulièrement les relations économiques entre les deux pays», indique un communiqué du Crea. L'ex-président du Conseil des ministres italien, a assuré pour sa part être disposé «à mobiliser les investisseurs italiens et à les accompagner dans la création de joint-ventures avec des partenaires algériens», a affirmé l'organisation patronale algérienne qui a indiqué que cette rencontre, préparée lors du Forum algéro-italien, tenu à Alger en juillet dernier, a permis à la délégation algérienne d'échanger avec des présidents de plusieurs filières industrielles italiennes. Il s'agit des présidents de la Fédération nationale des fabricants de machines agricoles, la Fédération italienne de l'industrie alimentaire, l'Association nationale des constructeurs de bâtiments, la Fédération du secteur de l'énergie, l'Association nationale des entreprises cosmétiques, ainsi que l'Association des entreprises pharmaceutiques, de la Fédération des associations industrielles du papier, impression, traitement du papier, transformation et technologies connexes, la Fédération des entreprises sidérurgiques italiennes, ainsi que l'Association d'organismes d'ingénierie, d'architecture et de conseil technico-économique. La palette est large et prometteuse comme on peut le constater.