La Cour des comptes dresse son bilan de l'année 2022, en ciblant plusieurs segments en rapport avec les institutions de l'Etat et les structures y afférentes. Elle a rendu compte de ses activités au niveau international et sa coopération avec des organismes similaires en la matière. Dans le nouveau rapport annuel dudit exercice, elle explique et clarifie «l'utilisation de ses moyens budgétaires et de ses ressources humaines, ainsi que de ses activités en matière de coopération internationale et régionale, notamment les échanges d'expériences avec les institutions supérieures de contrôle (ISC), homologues dans les différents domaines de contrôle», note le rapport annuel pour cette année. Sur le volet des crédits budgétaires, elle a fait état d'une nette augmentation. Les rapporteurs de ladite cour ont signalé que «les crédits alloués à la Cour des comptes, au titre du budget de fonctionnement pour l'exercice 2020, ont atteint 1,232 Mrd DA, soit une augmentation de l'ordre de69,500 millions de DA (+ 5,71%) par rapport aux crédits de fonctionnement de 2019», et d'ajouter: «Ces crédits sont destinés, à hauteur de 90%, aux dépenses du personnel et de 10% aux dépenses de fonctionnement des services», a soutenu le rapport annuel pour l'année en cours. La répartition des effectifs du bureau des rapporteurs généraux a connu une hausse par rapport aux années précédentes. Le manque drastique en matière de budget, il y a de cela plus de trois années, avait participé du manque d'effectifs, surtout en matière de magistrats. La formation a été consacrée comme un choix irréversible pour donner plus de sens et de véracité à l'activité de la Cour des comptes afin de lui faire retrouver ses lettres de noblesse. Ce choix a été renforcé par le recours à un budget spécial réservé à la mise à niveau des effectifs sur les plans technique et administratif. «Les initiatives de formation, prises par les responsables de la Cour des comptes, s'inscrivent dans le cadre de la coopération internationale avec diverses organisations professionnelles et les institutions supérieures de contrôle (ISC) des finances publiques homologues», expliquent les responsables. L'institution a signé conclu un mémorandum d'entente avec la Cour d'audit des Pays-Bas. Cette démarche se veut comme une nouvelle forme de coopération internationale que même les responsables de la Cour des comptes algériens, dans le but de booster cette structure sensible et de la doter de tous les moyens possibles pour se hisser au rang des Cours des comptes d'envergure internationale. Selon les responsables, les actions de formation et de perfectionnement ont bénéficié à un total de 69 magistrats et de vérificateurs financiers, et ce pour une durée totale de 43 jours». Ces actions sont développées d'une manière qui répond aux besoins et aux manques éprouvés par l'instance, en matière de ressources humaines ou au niveau technique. Il s'agit des formations dans le cadre de la coopération avec l'Intosai et l'IDI. Selon les responsables de cette démarche au niveau de cette institution, ces actions de formation ont été organisées, à distance, par le Comité de surveillance sur des questions émergentes (Scei) de l'Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Intosai) et l'Initiative de développement de l'Intosai (IDI), en collaboration avec les institutions supérieures de contrôle des pays membres», affirme-t-on. Le rapport annuel de la Cour des compte pour le présent exercice, sur l'utilisation de ses moyens budgétaires et de ses ressources humaines, ainsi que de ses activités en matière de coopération internationale et régionale, montre que la situation de cette instance est en nette amélioration, par rapport aux années précédentes. Le développement des formations d'envergure internationale, avec de grandes instances spécialisées dans ce domaine, démontre que la Cour des comptes est en mesure d'aller vers une étape cruciale et décisive, à savoir le renforcement de ses capacités et de ses missions de contrôle tous azimuts.