Le développement du réseau ferroviaire, relatif aux deux volets, transport de voyageurs et de marchandises, bénéficie d'une réelle volonté politique. En effet, les pouvoirs publics prennent l'engagement en faveur d'un maillage conséquent du réseau ferroviaire, à l'échelle du territoire national, notamment pour relier le Nord au Sud. Cette modernisation dynamique du rail a lieu afin d'accompagner de grands projets, dont les nouveaux ports, comme le port-centre de Hamdania, dans la wilaya de Tipaza, ou encore desservir de nouveaux pôles urbains, à l'instar de la ville de Boughezoul sur les Hauts-Plateaux, soit la ligne Tissemsilt-Boughezoul qui s'étend sur 139 kilomètres. Les objectifs sont, désormais, ambitieux, puisqu'il s'agit de fendre les sables pour atteindre des villes lointaines comme El Oued, voire au-delà. D'ores et déjà, la ligne ferroviaire Touggourt-Hassi Messaoud est d'actualité. Cette voie ferrée fait partie du grand projet de boucle ferroviaire Sud-Est, laquelle englobe les lignes principales qui desservent les wilayas de Laghouat, Ghardaia, Ouargla, Touggourt et El Oued, avec une vitesse de 220 km/h pour les trains de voyageurs et 100 km/h pour ceux de transport de marchandises. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n'avait-t-il pas ordonné, immédiatement après l'épisode de la Covid-19, de lancer, sans plus tarder, des études techniques afin d'étendre le réseau ferroviaire du Nord au Grand Sud, entre Alger-Tamanrasset et Adrar? Aussi, de nombreux projets sont en cours en vue de la modernisation du secteur des transports ferroviaires, qui atteint, présentement, 6 300 km linéaires, pour être porté à 12 500 km à l'horizon 2030. Selon les dernières estimations communiquées par les responsables du domaine, l'Algérie dispose actuellement d'un réseau ferroviaire de 4 200 km, avec une prévision d'atteindre les 12.500 km à l'horizon 2030, l'objectif, à terme, étant le raccordent de la totalité des régions du pays au réseau ferroviaire et, partant, le renforcement de la dynamique commerciale et économique, à l'échelle nationale. Il est surtout question de raccorder les principaux ports mixtes au réseau ferroviaire. L'on évoque, à ce titre, quatre nouvelles lignes de chemin de fer. Il s'agit de la ligne port d'El Hamdania- Tamanrasset, sur une longueur de 1 900 km, en passant par Tipaza, Blida, Bouira, Djelfa, Lagouat, Ghardaia, El Meniaâ à Aïn Salah et Tamanrasset. La deuxième ligne, de 572 km, reliera le port de Djensjen à Hassi Messaoud, en passant par les wilayas de Jijel, Constantine, Batna, Biskra, El Meghaier, Touggourt et Hassi Messaoud. La troisième ligne, quant à elle, reliera le port d'Oran à Tindouf, sur une longueur de 1650 km en passant par Sidi Bel Abbès, Naâma, Béchar, Tindouf pour arriver, enfin, à Ghar Djebilet. La quatrième ligne reliera le port d'Annaba l'extrême Sud, Touggourt et Hassi Messaoud, en passant par les wilayas d'El Tarf, Guelma, Souk Ahras, Tebessa, Oued Souf et Hassi Messaoud. Une fois ce projet réalisé, l'axe vertical Nord-Sud sera renforcé. Pour relever ces défis, l'on cite, selon les cas, le partenariat algéro-chinois ou algéro-qatari.