Retard! Un mot que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne veut plus entendre en ce qui concerne la livraison des projets d'intérêt général. Il a alors confié cette délicate mission à son homme de confiance, Mohamed Tarek Belaribi. À l'image de ce qui a été fait avec les stades de football, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a été chargé de «booster» les projets d'intérêt général. Il annonce que 754 de ces projets seront réceptionnés en 2023. «Ces projets se répartissent entre les équipements publics centralisés et les programmes non centralisés», a-t-il précisé, jeudi dernier, lors de son passage devant le Conseil de la nation. Le ministre soutient que 96 équipements publics au titre du programme centralisé sont répartis sur cinq zones. «Ils concernent 58 établissements d'enseignement, représentés dans 38 groupements scolaires (13 collèges et sept lycées.) 19 commissariats de police, 12 polycliniques, quatre équipements au profit de la Défense nationale, deux équipements sportifs et une mosquée», a-t-il précisé. Pour ce qui est des programmes décentralisés, le ministre a fait état de 658 projets. «Ils portent sur 477 projets éducatifs, dont 44 groupes scolaires, 44 collèges et 32 lycées, et 357 structures de soutien scolaire», précise-t-il. Mohamed Tarek Belaribi parle également de 45 projets pour le département Intérieur, 30 pour le secteur de la santé, 19 pour la jeunesse et les sports, 87 structures pour la justice, les finances, le religieux et le culturel. Néanmoins, le ministre de l'Habitat assure qu'un intérêt particulier a été donné au secteur de l'Education nationale. Il soutient, dans ce sens, que ce segment s'est taillé la part du lion dans la loi de finances 2023.«Sur les 96 milliards de dinars alloués à l'équipement, 70 milliards le sont pour l'Education nationale», a-t-il attesté. Belaribi s'est également félicité des avancées réalisées par ce secteur durant les trois dernières années. «De nombreux projets ont été enregistrés durant cette période», assure-t-il avant de détailler ces programmes. «En 2021, il s'agissait de 112 établissements d'enseignement (58 groupements scolaires, 33 du cycle moyen et 21 du palier secondaire). Même chose pour 2022», a-t-il soutenu. Néanmoins, il insiste sur le fait que les programmes enregistrés pour 2023 sont en hausse de 78% par rapport aux deux dernières années. Le ministre se veut, néanmoins, rassurant quant à l'avancement du rythme des travaux. Ainsi, il s'engage à livrer un nombre important d'établissement scolaires lors de la prochaine rentrée, «d'autant plus que nous avons 368 établissements qui sont déjà programmés, mais n'ont pas encore été livrés», informe-t-il. Belaribi justifie ces retards par l'augmentation vertigineuse des prix, ces derniers mois, du fer en particulier et des matériaux de construction en général. Il rassure sur le fait que ce problème a été pris en compte par le gouvernement dans la nouvelle loi de finances. Il assure également que la qualité des nouveaux établissements va être améliorée, afin de les adapter à leur temps. Ainsi, il évoque l'organisation pour sélectionner les meilleurs projets. «Nous avons noté une amélioration significative de leur qualité par rapport aux années précédentes. Nous allons poursuivre dans la même dynamique», atteste-t-il. Le ministre rappelle que des commissions de suivi ont été mises en place afin de contrôler la qualité de ces établissements. 2023 s'annonce donc riche en projets...