La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, effectuera les 22 et 23 janvier courant une visite officielle en Algérie à la tête d'une forte délégation. Giorgia Meloni aura des entretiens avec son homologue Aïmene Benabderrahmane et plusieurs membres du gouvernement. En outre, la Première ministre italienne sera reçue en audience par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Parmi les dossiers à aborder, celui de l'immigration clandestine. Si Giorgia Meloni a décidé de se rendre personnellement en Algérie pour discuter du dossier, le site italien « Decode39» révèle que la Première ministre compte envoyer un certain nombre de ses responsables gouvernementaux en Turquie, puis en Tunisie et en Libye, pour accélérer le travail sur le dossier des immigrés. Néanmoins, à l'occasion de sa visite en Algérie, des accords bilatéraux devraient être signés, comme cela s'est produit lors de la dernière visite de Mario Draghi en tant que Premier ministre en exercice en juillet 2022. L'Algérie, qui a dépassé en 2022 la Russie comme premier fournisseur de gaz naturel de l'Italie, pourrait être le pivot du «plan Mattei» pour l'Afrique - un plan baptisé du nom de Enrico Mattei, un ami de la révolution algérienne -, annoncé par Mme Meloni, fin octobre, au Parlement italien. Le concept a pour but de consolider les relations entre l'Italie et les pays africains, «avec une posture non prédatrice, mais collaborative», comme l'a expliqué la Première ministre italienne. En outre, lors de cette visite, plusieurs dossiers seront au menu. Preuve en est: la réunion tenue entre l'ambassadeur d'Algérie en Italie, Abdelkarim Touahria, et Ettore Francesco Sequi, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République d'Italie. L'entretien a porté sur différents dossiers de coopération bilatérale, en particulier la visite officielle de la Première ministre italienne, Mme Giorgia Meloni, en Algérie, prévue les 22 et 23 janvier 2023, indique dans un communiqué l'ambassade sur sa page Facebook. Dans la foulée, l'ambassadeur Abdelkarim Touahria a reçu Paolo Scudieri, président-directeur général de la société Adlar-Hp Pelzer et le président de l'association italienne pour l'industrie automobile et de l'équipement. Les discussions ont porté sur la visite que cette délégation effectuera en Algérie pour étudier et concrétiser un certain nombre de projets d'investissement dans différents domaines, dont l'énergie, l'agriculture et les industries des pièces de rechange. Un projet entrant dans le cadre de la stratégie algérienne de développement de l'industrie mécanique. Un projet en droite ligne du contrat signé par le Groupe Stellantis portant lancement du projet de construction automobile en Algérie de la marque italienne «Fiat», filiale du groupe. D'autant que le constructeur italien de tracteurs agricoles, Deutz-Fahr, devrait relancer son usine de montage et d'assemblage implantée dans la wilaya de Tlemcen. Un projet traduisant les relations bilatérales privilégiées ainsi que la volonté des présidents des deux pays Abdelmadjid Tebboune et Sergio Mattarella qui ont échangé les visites d'Etat. Des visites conclues par une série d'accords commerciaux et de partenariats. Une relation que Giorgia Meloni a loué dans son discours prononcé à la clôture de la 8ème édition du Forum de haut niveau pour le dialogue en Méditerranée (Rome-MED). Mettant en avant les atouts de l'Italie, notamment son positionnement géographique idéal entre les deux rives de la Méditerranée, elle a évoqué le «partenariat stratégique» que ce pays européen noue avec l'Algérie. «Notre partenariat stratégique, notamment avec l'Algérie nous a permis d'agir rapidement ces derniers mois pour réduire notre dépendance au gaz naturel russe», avait-elle affirmé. Dans cette stratégie, l'Algérie est devenue un objectif fondamental pour le gouvernement italien. Pour l'Italie, le chemin de l'indépendance énergétique est passé et passe toujours par l'Algérie qui est devenue, de ce fait, son principal fournisseur de gaz. En outre, Alger et Rome comptent établir un partenariat dans l'industrie du marbre et de la céramique. En somme, un partenariat sans limites. Et lorsque la politique sécuritaire rejoint l'agenda économique, la diplomatie militaire prend le relais, avec, notamment la construction navale et l'usine de production d'hélicoptères par Leonardo à Aïn-Arnat dans la wilaya de Sétif et dont la production en série démarrera cette année.