Un Palestinien armé a tué par balles sept colons juifs vendredi soir, près d'une synagogue à El Qods-Est illégalement occupée par l'entité sioniste, quelques heures seulement après des frappes sionistes contre Ghaza et les meurtres de dix Palestiniens dont deux enfants et une femme à Jénine, signe des jours et des jours de violence meurtrière sioniste contre la population de Cisjordanie occupée. Cette fusillade, dont l'auteur est tombé en martyr, est survenue dans une colonie juive, illégalement implantée dans la partie de la Ville sainte palestinienne où l'entité sioniste multiplie les démolitions de maisons et les expulsions de familles palestiniennes pour judaïser l'ensemble d'El Qods, sur fond d'appels internationaux à cesser une nouvelle escalade après 36h00 de violences en Cisjordanie, à Ghaza. «Il est particulièrement abject que cette attaque se soit produite sur un lieu de culte, et en ce jour de commémoration» du génocide des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. «Sept personnes innocentes ont été massacrées» par l'assaillant, un Palestinien résident de Jérusalem-Est âgé de 21 ans, qui a ouvert le feu dans la rue vers 20h15 (18h15 GMT), a déclaré la police sioniste qui a affirmé qu'il «a été déclaré mort» après une course poursuite en voiture et une fusillade. La nouvelle de l'attentat a été suivie par des scènes de liesse à Ramallah et dans la bande de Ghaza par des habitants brandissant des drapeaux palestiniens. Tandis que sur les lieux de la fusillade, des dizaines de juifs de la colonie sioniste ont accueilli le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux cris de «Mort aux Arabes!» S'exprimant ensuite à la télévision, Netanyahu a évoqué «des mesures immédiates», sans plus de précisions. L'attaque d'hier soir à El Qods occupée «est une réaction naturelle aux crimes de l'occupation sioniste contre notre peuple palestinien», a déclaré à Ghaza Hazem Qassem, porte-parole du mouvement palestinien Hamas, en rappelant la mort, la veille, de neuf Palestiniens lors d'un raid quotidien de l'armée sioniste à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Washington a aussitôt réagi pour dire que «c'est absolument épouvantable», selon le porte-parole adjoint du département d'Etat, Vedant Patel. «Nous condamnons cette apparente attaque terroriste dans les termes les plus forts», a-t-il ajouté en précisant qu'il n'y avait aucun changement dans le programme du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui doit se rendre à partir d'aujourd'hui en Egypte, puis auprès de l'enité sioniste et ensuite à Ramallah où siège l'Autorité palestinienne. Pendant ce voyage au Proche-Orient, Blinken discutera «de mesures à prendre pour une désescalade des tensions», a dit Patel. Paris a condamné «l'effroyable attaque terroriste» à El Qods-Est, et Rome «un lâche attentat terroriste». Des qualificatifs qui n'ont pas été proférés pour les crimes sionistes commis en une seule journée à Jénine. Outre dix morts dont une femme et deux enfants, le raid de l'armée sioniste à Jénine jeudi matin a également fait plusieurs dizaines de blessés. Comme d'habitude, l'entité sioniste l'a présenté comme une «action préventive» contre une prétendue attaque planifiée du Jihad islamique. Les Nations unies n'ont pas recensé un bilan aussi élevé en une seule opération sioniste en Cisjordanie depuis qu'elles ont commencé à comptabiliser en 2005 les victimes des agressions meurtrières de l'armée sioniste. Celle-ci a également mené dans la nuit des frappes aériennes contre ce qu'elle prétend être «une usine souterraine de fabrication de roquettes» du Hamas à Ghaza. Aucune victime n'a été recensée dans ces tirs de missiles. En réaction au raid sioniste criminel à Jénine, l'Autorité palestinienne a décidé de mettre fin à la coopération sécuritaire avec l'entité sioniste, une première depuis 2020, vite déplorée par les Etats-Unis. La mort vendredi à Jérusalem-Est de sept personnes abattues près d'une synagogue et une attaque armée dans la même zone hier, dans la foulée du décès jeudi de neuf Palestiniens en Cisjordanie occupée, s'inscrit dans une flambée de violences depuis près d'un an. L'année 2022 a été la plus meurtrière en Cisjordanie depuis la fin de la Seconde Intifada (le soulèvement palestinien de 2000 à 2005). Quarante-neuf Palestiniens ont également été tués dans la bande de Gaza pendant trois jours d'affrontements entre l'armée israélienne et le Jihad islamique en août de cette année-là. Selon une banque de données, le conflit israélo-palestinien a fait 235 morts en 2022, à plus de 80% palestiniens.