Recevant, hier, à Alger le président du Parlement panafricain (PAP), Chief Fortune Charumbia, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a réaffirmé les fondements de la diplomatie algérienne basée sur « le respect de la souveraineté des Etats et le rejet de l'ingérence dans les affaires internes des pays». Dans un communiqué publié au terme de cette réception, le président du Conseil de la nation a réaffirmé le soutien de l'Algérie «aux droits des peuples à l'autodétermination». Le document du Conseil de la nation a cité à ce propos le cas du Sahara occidental, «désormais tributaire des agendas de forces internationales qui continuent de tergiverser l'application des décisions onusiennes y afférentes». La rencontre a permis de débattre des «questions intéressant le continent africain et des solutions à apporter pour atteindre ses aspirations», notamment à la faveur de «la volonté politique des dirigeants africains et leur conviction que les mutations géostratégiques dictées par le Système international en place qui connaît un conflit opposant les grandes forces internationales, exigent désormais la conjugaison des efforts de tous les enfants du continent», ajoute le communiqué. Lors de la même réception Salah Goudjil n'a pas manqué de souligner «l'importance de soutenir l'indépendance de la décision politique africaine» et son renforcement par «l'indépendance de sa décision économique, tout en adoptant un nouveau concept du principe des non- alignés, loin de son concept durant la guerre froide», précise la même source. Dans ce cadre, Salah Goudjil a évoqué l'approche à laquelle a appelé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à «relancer les mécanismes de coopération entre les pays africains pour une exploitation optimale de leurs ressources humaines et matérielles, au mieux des intérêts et aspirations de leurs peuples à la prospérité et la croissance». Pour sa part, le président du Parlement panafricain (PAP) a exprimé sa volonté de «mettre en place des mécanismes de coopération et d'échange avec les centres africains de recherche et d'études spécialisés». Il a été également question d'oeuvrer à l'élargissement du champ de consulting «afin d'asseoir des approches participatives au service des peuples en Afrique, renforcer son immunité et préserver sa place loin des conflits d'intérêt des grandes puissances». La rencontre était également l'occasion pour convenir de «l'impératif de relancer les mécanismes d'action du PAP, et de l'importance de renforcer ses capacités pour lui permettre de s'acquitter de ses missions au service des peuples du continent».