Les responsables palestiniens font face à la pression internationale pour reprendre la coordination sécuritaire avec l'entité sioniste, qui a été rompue en réponse à l'agression sioniste en Cisjordanie. Cependant, «la direction palestinienne reste ferme dans sa position, et il n'y a pas de retour en arrière par rapport à sa position claire qui soutient la situation palestinienne», a déclaré samedi à Voice of Palestine, Sabri Saidam, vice-président du comité central du mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Celui-ci a présidé vendredi soir une réunion pour discuter des résultats de ses rencontres avec des responsables arabes et le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken lors de sa tournée au Moyen-Orient. De fortes pressions ont été «exercées sur les dirigeants pour qu'ils reviennent sur leur décision», a affirmé aux journalistes Bassam al-Salihi, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine. «La réunion a souligné que la rupture de la coordination sécuritaire avec l'entité sioniste est toujours d'actualité», a-t-il ajouté. Le mois dernier, les autorités palestiniennes ont annoncé la fin de la coordination sécuritaire avec l'entité sioniste en réponse à la mort de Palestiniens dans la ville de Jénine, en Cisjordanie. Jeudi, un adolescent palestinien est tombé en martyr sous les balles de l'occupant sioniste dans la région de Naplouse en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. «Amer Abou Zeitoun, 16 ans, a été tué d'une balle dans la tête tirée par des soldats» sionistes à Naplouse dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée sioniste depuis 1967, a indiqué le ministère dans un bref communiqué. Amer Abou Zeitoun est le 4e Palestinien tué par l'armée sioniste en Cisjordanie depuis le début 2023, et le deuxième adolescent après Adam Ayyad, 15 ans, tué mardi près de Beith Lehm. Lundi, deux Palestiniens ont été tués lors d'un raid de l'armée de l'occupation dans le village de Kfar Dan dans le secteur de Jénine. Ces violences interviennent dans la foulée de l'année la plus meurtrière en Cisjordanie depuis la fin de la seconde intifada, le soulèvement palestinien de 2000 à 2005, selon l'ONU qui a recensé au début décembre plus de 150 Palestiniens tombés en martyrs dans des opérations sionistes. Au plus fort de l'agression sioniste en août dernier, au moins 44 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont 15 enfants et quatre femmes, lors d'une série de raids aériens contre la bande de Ghaza. Au total, 8 724 agressions contre les Palestiniens et leurs biens ont été commises en 2022 par l'armée de l'occupation sioniste et ses colons, a dénoncé le président de la commission du mur et de la colonisation, Muayad Sha'ban, cité par l'agence palestinienne de presse, Wafa. Il a fait état de 1 646 agressions signalées à Ramallah et Al-Bireh, 1.267 autres à Beitlehem et 1 241 dans la ville d'El-Khalil. Selon le responsable palestinien, six Palestiniens sont tombés en martyrs sur les 1 187 agressions perpétrées par des colons dans les villes de Naplouse, Ramallah et El-Khalil, outre le déracinement de 10 291 arbres dans différentes régions en Cisjordanie occupée. Les forces d'occupation sionistes ont aussi démoli 715 constructions palestiniennes tandis que 1 220 notifications de démolition ont été établies.