Sur un rythme soutenu, la lutte contre la corruption s'intensifie et se renforce à travers de nouvelles dispositions. Ces dernières s'articulent autour de l'importance de créer des passerelles d'échange avec les nouveaux acteurs de la scène socio-économique. Le but étant d'aboutir à une synergie opérationnelle entre les institutions, pour instaurer de nouveaux outils de prise en charge, et de traitement des niches de la corruption et de la bureaucratie. Dans cette optique un accord de coopération et de coordination a été signé mercredi à Alger entre la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et l'Observatoire national de la société civile (Onsc), dans le but de «promouvoir les valeurs de citoyenneté et la culture de lutte contre la corruption, consolider la démocratie participative et promouvoir la culture de la participation citoyenne active». Une orientation qui acte le passage de la lutte à une vitesse supérieure, à travers de nouvelles directions d'intervention qui visent à intégrer le rôle du citoyen. Autrement dit, des grands axes d'intervention, la lutte se dirige vers l'édification d'un environnement social conscient de la gravité de la situation et de l'ampleur des dégâts engendrés par ce fléau. Sur cette base de transparence, l'action du citoyen consistera à se dresser et à signaler toutes formes de corruption ou de malversations, sans attendre d'être le principal concerné, ou victime.Dans cette optique, le président de l'Onsc, Noureddine Benbraham, a affirmé que «l'accord intervient pour conférer la prévention en amont qui aide le citoyen à développer des capacités lui permettant de gérer les affaires des associations, et promouvoir la culture de citoyenneté en termes de signalement qui constitue un mécanisme préventif, à même de bâtir un modèle de gouvernance qui renforce davantage la transparence aux niveaux local et national». Il va sans dire, cependant, que pour atteindre ces objectifs, il est impératif que les institutions de l'Etat arrivent à présenter des modèles de fonctionnement qui dégagent les arguments de confiance nécessaire pour engendrer cette implication auprès du citoyen. C'est précisément l'émergence de cet échange qui déterminera la force de ces alliances. À ce titre, la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption Mme Mousserati, a affirmé que «l'instance a engagé l'adoption d'une approche participative en vue de créer un réseau algérien de transparence appelé «Narakoum», dans le but de créer une alliance incluant les activités de la société civile à l'instar des associations nationale et locale, des chercheurs universitaires et des professionnels de la presse et des médias pour contribuer aux opérations de sensibilisation, de formation et d'échange d'informations et d'expertises». En somme, la conjugaison des efforts des deux organismes s'impose comme un accélérateur incontournable pour valoriser les actions de reforme et les changements intervenus suite au renouvellement des institutions. Elle exprime l'aboutissement aux résultats escomptés, notamment, la réhabilitation de la confiance entre l'Etat et le citoyen, l'émergence de nouveaux outils de lutte, et une organisation qui désormais déplie ses ramifications à l'ensemble des acteurs de la société. Dans ce contexte, Benbraham a estimé que «l'objectif est de développer les capacités des associations de la société civile, à travers la formation d'une dynamique nouvelle à même de renforcer la pratique démocratique, conformément à la transparence, à la reddition de comptes, avec la présentation du bilan de façon à renforcer un climat sûr, commun».