L'incivilité de certains met en danger la vie des malades. Le service des urgences de l'hôpital Mohamed Boudiaf devient de plus en plus exigu. Ni les malades, encore moins le personnel hospitalier n'arrivent à trouver le repos. La décision d'élargir ce service où les aménagements sont en voie de finition est une aubaine pour les centaines de personnes que ce service accueille quotidiennement. L'exiguïté des lieux n'est, hélas, pas le seul motif d'inquiétude. Nombreux sont ceux qui, en début de soirée, viennent profiter de la présence des médecins et parémédicaux en service pour prétexter une urgence et subir des consultations gratuites. Les médecins ne sont, certes, pas habilités à trier les patients mais ils savent détecter le cas qui peut attendre. Sans douter de leur bonne foi, il est de leur devoir de classer les cas et de ne soigner que ceux qui le méritent. Tout le monde sait faire le procès de la médecine publique mais personne ne fait un effort pour faciliter la tâche à un personnel qui se donne à fond. De grâce, messieurs les faux malades ne mettez pas la vie d'autrui en danger. L'ouverture prochaine du nouveau service des urgences est salutaire mais si les choses ne sont pas prises au sérieux, de vrais malades se retrouveront des heures durant dans le hall alors que d'autres, biens portants, s'agglutineront devant les portes d'accès à l'officine des médecins.