Que peut-on dire de l'état de santé du citoyen après la hausse spectaculaire des médicaments et les prises en charge lacunaires des malades au sein des infrastructures hospitalières de la région. La wilaya d'Oum El Bouaghi dispose de cinq secteurs sanitaires dans les grands centres urbains, tels que Aïn M'lila, Aïn Fakroun, le chef-lieu de wilaya, Aïn Beïda et Meskiana, où malheureusement certaines spécialités n'existent pas, ce qui contraint nombre de malades à recourir aux services des cliniques privées, notamment pour y subir des interventions plus ou moins délicates. Les patients sans ressources n'ont d'autre alternative que l'hôpital public, contraints dans beaucoup de cas à s'approvisionner en médicaments auprès d'officines privées, avec les prix qu'on connaît. En tout état de cause, c'est la santé du citoyen aux ressources limitées qui en pâtit. Par ailleurs, la dégradation du pouvoir d'achat ajoutée au manque d'hygiène rend caduque toute politique sanitaire. Il n'y a qu'à voir l'état dans lequel se trouve l'environnement pour se faire une idée sur les risques encourus par tout un chacun. Dépôt d'immondices à ciel ouvert, vides sanitaires dégageant des odeurs putrides, et que sais-je encore, comme facteurs propices à la propagation de maladies hydriques, de diverses allergies. Voilà qui rend encore ardue la tâche des pouvoirs publics en matière de santé. Infrastructures sanitaires Comme avancé plus haut, la wilaya d'Oum El Bouaghi dispose de cinq secteurs sanitaires comprenant 6 hôpitaux, 12 polycliniques, 24 centres de santé et 94 salles de soins. Une école paramédicale, créée dans les pavillons de l'ancien hôpital de Aïn Beïda, assure la formation de techniciens de la santé. L'hôpital Boumali de cette même ville a fait l'objet de travaux de rénovation, notamment avec la mise en place d'un service de consultations spécialisées. Même chose pour la polyclinique, sise à la cité Chikaoui, qui a connu des travaux de réhabilitation. Pour revenir au chef-lieu de wilaya, rappelons que l'actuel hôpital Mohamed Boudiaf était, avant sa transformation en institution sanitaire, le siège de la mouhafadha du FLN. Ainsi, c'était dans l'urgence qu'on avait entrepris sa conversion en hôpital, exactement en 1995. Il reste que cette infrastructure, implantée en plein centre-ville, est exposée de façon continuelle à une pollution atmosphérique et sonore, ce qui en soi-même incommode au plus haut point les malades. Cela, sans parler de la mauvaise conception architecturale qui gêne le déplacement du personnel médical ou para-médical entre les différents pavillons. Aujourd'hui, il est plus que nécessaire de réhabiliter l'ancien hôpital, lequel est situé dans un site idéal et contribue à un meilleur confort du patient. Ainsi, selon le directeur de la santé et de la population, on pourra transférer la médecine interne et la chirurgie à l'ancien hôpital qui, bien sûr, sera entièrement rénové. En outre, l'hôpital Mohamed Boudiaf continuera à fonctionner avec le service pneumologie et les services médico-techniques, autrement dit le SEMEP, la médecine du travail, la médecine légale, la rééducation, le CTS et les urgences médico-chirurgicales. De même, cet hôpital recevra le service d'hémodyalise qui est actuellement installé au niveau de l'ancienne structure hospitalière. Enfin, d'autres aménagements toucheront la maternité Slimane Amirat, puisqu'on compte y transférer la pédiatrie, à côté de la gynécologie, l'obstétrique, la PMI, qui existent déjà au niveau de cette structure. Avec tous les aménagements contenus dans cet ambitieux programme, il faut espérer un bond qualitatif en matière de soins et de prise en charge.