Une évolution remarquable caractérise le climat des affaires en Algérie. Preuve en est, la progression ascendante du taux de projets d'investissement inscrits, notamment depuis la fin de l'année 2022 et le début de l'année en cours. Les chiffres rapportés par le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement Aapi, Omar Rekkache corroborent cette tendance réjouissante. Ainsi, le nombre des projets d'investissement enregistrés auprès de cette agence, depuis son entrée en activité et jusqu'au 4 février 2023, s'élève à plus de 1.106 pour une valeur totale dépassant les 375 milliards de dinars. Un nombre important de projets avec à la clé des perspectives reluisantes de nouveaux emplois devant avoisiner les 30.000 postes. Autre fait important, parmi ce lot de projets inscrits au niveau du guichet unique, l'Aapi a recensé quelque 35 grands projets parmi lesquels 26 projets d'investissements directs étrangers IDE. Aussi, parmi ces 26 projets en IDE, une quinzaine a été passée en partenariat avec des Algériens, annonce le DG de cette agence qui précise, par ailleurs, que «jusqu'au 19 janvier 2023, le nombre de projets inscrits était de 852». On apprend, en outre, que 347 projets sont achevés et non encore mis en exploitation. Ces projets font partie d'un lot de 9.539 en cours de réalisation, hérités de l'ancienne Agence nationale de développement des investissements Andi. La nouvelle agence dédiée à l'investissement Aapi a également hérité du portefeuille de près d'une centaine de projets structurants, toujours en cours de réalisation, relevant du Conseil national de l'investissement CNI. Là également, on apprend que parmi ce lot de projets structurants, près d'une trentaine sont achevés et mis partiellement en exploitation. Les raisons afférentes à une telle situation n'ont pas été explicitées par le directeur général qui a, cependant, relevé des doléances concernant les investisseurs nationaux. À ce titre, il fera état de problèmes et contraintes liés au foncier économique et au permis de construire, que les opérateurs ont formulés. Ces derniers proposent «une reconversion de la concession après son arrivée à terme, afin d'assurer la pérennité des investissements». les opérateurs proposent, également, d'assainir les zones industrielles et de les aménager pour accueillir des projets d'investissements. Rappelons seulement, que des solutions ont été préconisées, lors de la Conférence nationale sur l'industrie, sanctionnée par un certain nombre de recommandations. Pour ce qui est du permis de construire, les opérateurs proposent la réduction des délais d'octroi de document et la réduction des intermédiaires et des intervenants, ainsi qu'une simplification du processus d'obtention. La promulgation du nouveau Code de l'investissement semble avoir revigoré le climat général des affaires et exhorté les opérateurs nationaux et étrangers à saisir le taureau par les cornes. Il y a lieu de rappeler que l'Agence algérienne de promotion de l'investissement Aapi a également signé une convention de coopération avec le conseil du renouveau économique algérien (Crea), en vue de « mutualiser les efforts au proit des opérateurs économiques et à soutenir l'investissement en assurant un réel accompagnement des opérateurs économiques nationaux et internationaux».