La création et l'innovation algériennes sont à la fois multiples et variées, en plus d'être riches tandis que l'inventeur algérien est prolifique. Elle est d'autant plus prolifique que l'Institut national algérien de la propriété industrielle, (l'Inapi), est ciblé davantage par ces créateurs en quête de protection de leurs droits intellectuels. «Pas moins de 6000 marques sont enregistrées chaque année», a-t-on fait savoir jeudi au niveau de l'atelier de formation sur la protection des produits de l'artisanat. Cette rencontre, consacrée à ce thème, est l'oeuvre de la Maison de l'artisanat de la wilaya d'Oran. Lors de la même rencontre, l'on fait état que la «création intellectuelle est également riche, touchant divers domaines, dont entre autres les produits de l'artisanat». En passant par l'Institut national de la protection de la propriété intellectuelle, les créateurs visent «à assurer leur protection», a indiqué le directeur de la promotion de l'innovation et du transfert de technologie à l'Institut, Nadji Aïche, ce dernier a souligné que «le but de l'enregistrement du produit auprès de l'Institut est que le porteur de projet bénéficie de la protection de son produit sur le marché». «Cela permet de diffuser son produit, de le faire connaître et de le promouvoir, a expliqué le même responsable. Sur sa lancée, il a fait état «de grands porteurs de projets, résidant un peu partout sur le territoire national». «Outre l'artisanat, nous trouvons ces porteurs de projets dans d'autres domaines», a-t-il ajouté, déplorant le fait que «ces créateurs ne protègent pas leurs produits, alors que les démarches sont très simples à entreprendre pour obtenir la marque». À l'instar du reste du pays, la wilaya d'Oran compte de nombreuses oeuvres mises au monde par des créateurs ayant prouvé leurs talents dans l'artisanat et dans d'autres créneaux comme la savonnerie et les confiseries sèches traditionnelles. La responsable des ressources humaines et des moyens généraux à la Chambre de l'artisanat et des métiers d'Oran, Aïcha Slimane a, pour sa part abordé la question liée à l'abnégation de ces inventeurs ne cessant de faire valoir leurs trouvailles. «Ils (créateurs) ont une grande volonté de faire enregistrer leurs produits pour obtenir la marque afin de protéger leurs produits sur le marché», a-t-elle affirmé. L'atelier de formation sur la protection des produits de l'artisanat, organisé par la même Chambre, a servi de tribune par le biais de laquelle les artisans se sont enquis encore plus sur les moyens et les démarches à entreprendre en vue de protéger les produits traditionnels. D'autant plus que cette procédure est capitale, d'où la sensibilisation de ces inventeurs sur les démarches à entreprendre. Nombreuses ont été les expériences entrant dans ce cadre et qui ont été mises en avant par les participants à cet atelier, notamment dans le volet lié à l'importance de cette procédure. Dans le tas, plusieurs exemples ont été cités, comme les produits traditionnels qui abondent dans certaines régions du pays et qui s'orientent vers une protection collective ou une indication géographique. Il s'agit, a-t-on fait savoir, du tapis de Babar à Khenchela. La rencontre d'Oran a réuni près d'une vingtaine de participants, constitués essentiellement d'artisans investis dans divers domaines de l'artisanat. Il s'agit de la seconde rencontre tenue après celle qui a été organisée, l'année dernière, au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, le Crasc d'Oran. «Cette rencontre porte dans ses dimensions l'accompagnement des artisans pour la protection de leurs produits», a-t-on fait savoir.