Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a fait savoir, hier, à Alger qu'une série de mesures avait été prise à l'effet d'assurer la régulation de l'approvisionnement du marché en fruits et légumes, viandes et lait subventionné. Pour ce dernier produit précisément, le ministre a affirmé que «la quantité produite, actuellement chiffrée à 4,7 millions de litres par jour ne suffit pas à répondre à la consommation quotidienne de 12 millions de familles». Face aux membres de la commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement de l'APN, le ministre a précisé que «des mesures prises pour pallier les dysfonctionnements dans la production et la distribution du lait subventionné, prévoient des quotas supplémentaires mensuels du lait en poudre au profit de 124 laiteries publiques et privées, qui viennent s'ajouter aux quotas actuels, estimés à 14579 tonnes». À en croire le ministre, la désorganisation et la mauvaise distribution de ce produit font partie du passé. Rezig a annoncé le parachèvement de l'élaboration et de l'actualisation de la cartographie nationale des laiteries contractuelles avec l'Onil, et de celles des distributeurs agréés et des détaillants. Le premier responsable du secteur a affirmé que le ministère recourra aux laiteries non contractuelles avec l'Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers afin de répondre aux besoins nationaux, et ce, après «la révision de la carte de distribution du lait en poudre». Dans ce cadre, Rezig a fait savoir que «son ministère avait proposé de ne pas accepter les offres portant sur l'approvisionnement en lait subventionné, dans le cadre des marchés publics et de le remplacer par le lait frais, produit localement, dans le but d'encourager la production nationale». Tandis que le Ramadhan 2023 approche à grands pas, le ministre dit avoir pris une série de mesures à l'effet d'assurer la régulation de l'approvisionnement du marché en fruits et légumes. Il dira que «le ministère accorde une grande importance» à l'installation des marchés de gros des fruits et légumes qui ont été renforcés par sept nouveaux marchés ces trois dernières années, portant leur nombre global à 51 marchés de gros situés dans 39 wilayas». Pour mettre en oeuvre le système de régulation de la commercialisation des fruits et légumes de base, le ministère a proposé de «revoir tout le système actuel d'approvisionnement du marché en produits agricoles de large consommation, ''Syrpalac'' ayant montré ses limites, et ce pour remédier aux insuffisances constatées sur le terrain», selon le ministre. Rezig a également présenté la stratégie du ministère pour la commercialisation des viandes, en coordination avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les autorités du pays ont promis de proposer de la viande rouge à 1200 dinars le kilogramme. Le plafonnement du prix du poulet a été acté à 350 sinars le kilo, sauf que ce prix n'est pratiqué que dans les points de vente de l'Onab, par trop insuffisants pour amener les autres commerçants à baisser leurs prix. Hier, le poulet coûtait plus de 430 dinars le kilo. Malgré ces dysfonctionnements que le citoyen constate au quotidien, le ministre se veut rassurant quant à un mois sacré peu inflationniste.