Le nouveau massacre de 11 Palestiniens dont un adolescent que l'entité sioniste vient de commettre, mercredi à Naplouse, va-t-il enfin réveiller la conscience universelle qui assiste silencieusement, depuis 70 ans, au martyre du peuple palestinien soumis à un apartheid reconnu par les ONG occidentales elles-mêmes? Le meurtre, à coups de balles et d'explosifs, de onze Palestiniens dont un adolescent montre encore le visage hideux du sionisme, qui n'a rien à envier à la barbarie nazie, hormis le fait qu'il est soutenu, depuis des décennies, par les pays occidentaux dont on voit bien qu'ils ont une manière très particulière de soupeser les droits humains et de cerner les valeurs démocratiques, selon qu'elles servent leurs intérêts ou pas. En toute impunité, l'Etat hébreu continue de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité puisqu'il travaille, ouvertement, à un nettoyage ethnique dont est victime le peuple palestinien. L'attaque criminelle de mercredi est un ultime avatar de cette politique expansionniste qui mérite quelque rappel significatif. Au plus fort de la ténébreuse période coloniale, le régime d'apartheid en Afrique du Sud avait trouvé dans le soutien fervent du sionisme un rempart qu'il pensait éternel. Les deux régimes racistes et suprémacistes à l'extrême exhibaient, alors, leur véritable ADN, sans gêne aucune, aux peuples africains opprimés, convaincus que les indigènes n'ont ni mémoire ni histoire. Cependant, les récents évènements du 36e Sommet de l'Union africaine sont là pour signifier aux responsables du sionisme que les peuples du continent africain ne sont nullement dupes de leur doctrine raciste et expansionniste. Et s'il y en a quelques-uns qui, pour une raison ou une autre, font semblant de céder ou cèdent même au piège de la tentation, la grande majorité a démontré, quant à elle, qu'elle se souvient et qu'elle s'en tient aux principes élémentaires des droits de l'homme et des peuples en lutte pour leur émancipation. C'est pour cela, et uniquement pour cela, que la délégation sioniste à Addis-Abeba a été poliment chassée de la salle où l'Afrique antiraciste et anti-apartheid était rassemblée. Cette gifle n'a pas été le fait de l'Algérie et de l'Afrique du Sud, comme cela a été prétendu par l'entité sioniste, elle est la gifle que l'Afrique anticoloniale donne, et donnera encore, à tous ceux qui prétendent abuser de sa bonne foi. Si les dirigeants sionistes pensent pouvoir utiliser les relais infâmes de quelque régime en mal d'expansionnisme pour parvenir à leur fin, ils devront s'en prendre à leur propre dogme qui finira, tôt ou tard, par engendrer la lassitude, puis la colère et, enfin, le dégoût de la communauté internationale dont les regards suivent, malgré une certaine impuissance due à l'ordre international imposé par les puissances occidentales depuis plus d'un siècle, la stratégie erratique du sionisme dans une terre palestinienne trop longtemps martyrisée.