Le FFS associe sa voix à celle de la Centrale syndicale et des syndicats autonomes, en exigeant le retrait des deux projets de loi portant sur l'exercice du droit syndical et celui relatif à la prévention, au règlement des conflits de travail et à l'exercice du droit de grève. En évoquant, hier, à l'ouverture des travaux de la deuxième session du nouveau conseil national post-6e congrès national ordinaire, le premier secrétaire national, Youcef Aouchich a indiqué: «C'est de l'absurdité et du jamais-vu!». «Nous devons nous opposer à ces projets de loi parce qu'ils constituent, de notre point de vue, un danger pour le militantisme d'une manière générale et peut avoir des répercussions très graves sur la cohésion de l' Etat national», a-t-il estimé. «On ne pourra pas imaginer la construction d'un Etat s'il n'y a pas la conjugaison de toutes les forces vives de la nation», a-t-il poursuivi. «Aujourd'hui il y a même une volonté d'éloigner tous les partis politiques, y compris ceux ayant prêté allégeance au pouvoir en place, de la vie publique», a-t-il encore souligné. «Qui veut éradiquer les partis de la scène politique?», s'est-il interrogé. Lors de son allocution prononcée à cette occasion il a réitèré: «En aucune façon, notre parti ne s'associera aux campagnes hostiles menées de l'étranger sous prétexte de défense des droits de l'homme». «Le parti qui ne fera jamais du démantèlement des institutions, aussi imparfaites soient-elles, une condition du changement politique, s'interdît tout discours et toutes actions susceptibles de nuire aux intérêts stratégiques de la nation», a-t-il poursuivi. «Tout en restant fidèle à notre ligne politique (...), nous devons nous adapter au contexte historique du moment». Lequel, dit-il est «marqué par des tentatives soutenues et récurrentes de déstabilisation du pays». «Nous devons être parfaitement conscients de ces dangers et ne pas les balayer d'un revers de la main sous prétexte que cela servirait un régime prompt à instrumentaliser-la main de l'étranger- pour réduire le champ des libertés et soumettre la société», a-t-il ajouté. «Nous n'avons pas cessé d'alerter sur une gestion exclusivement sécuritaire de la société, sur la judiciarisation de l'acte politique car cela ne fait qu'entraver la construction d'un front intérieur solide, capable de résister aux guerres de 4ème génération menées contre l'Algérie», est-il martelé. Pour l'orateur «la stabilité politique et la cohésion sociale et nationale supposent l'existence et le renforcement des médiations politiques et sociales autonomes». Sur le plan économique il a soutenu que «si des mesures sociales, nécessaires, combinées à la lutte contre la spéculation ont été prises (...), la politique économique demeure adossée à la logique rentière». De son côté le docteur Hakim Belahcel a souligné «à l'ombre du climat politique actuel (...), le parti devra amorcer une dynamique politique nationale pour couper la route à la fois, aux forces qui s'alimentent du statu quo suicidaire, et aux relais aventureux et rétrogrades qui aspirent au démantèlement de l'Etat algérien». «Evidemment, le parti devra rester intransigeant lorsqu'il s'agit de la sauvegarde de la souveraineté nationale (...), mais aussi, nous devons réaffirmer nos préalables (...) pour aller vers un dialogue national historique, à savoir, la libération des champs politique, m édiatique et sociaux...», a-t-il conclu.