La commission mise en place, composée de 27 membres, aura pour mission de coordonner le travail des fédérations locales du parti et de préparer les travaux du congrès ordinaire. Réunis, hier, en session ordinaire, les membres du conseil national du Front des forces socialistes (FFS) se sont penchés sur les activités organiques du parti. En effet, la rencontre d'hier a été consacrée, principalement, à l'élection des membres de la commission nationale de préparation du congrès. Le congrès ordinaire du FFS est prévu en septembre prochain. Cette commission est composée de 27 membres. 9 sont élus par le conseil national, 9 autre par l'instance présidentielle et les 9 derniers seront élus par les militants du parti. Elle aura pour mission de coordonner le travail des fédérations locales du parti et de préparer les travaux du congrès ordinaire. Dans son discours, Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS, a, au-delà de son appel à accélérer la restructuration du parti, estimé que le son parti "prend ses décisions en toute conscience". "Le FFS est autonome dans ses prises de décisions et de positions", a-t-il souligné. Youcef Aouchiche a réitéré "la nécessaire" reconstruction d'un consensus national à travers un dialogue sérieux, franc et responsable, pour venir à bout de la crise que vit le pays. Hakim Belahcel, membre de l'instance présidentielle a estimé, quant à lui, que cette session du CN du FFS "se tient au moment où notre pays est paralysé par un statu quo politique insoutenable" alors qu'il "se trouve confronté à une crise économique et sociale majeure qui touche gravement toutes les catégories de la population, notamment les plus démunies". "En vérité le pays est quasiment en faillite", a lâché Belahcel, ajoutant que "les institutions comme tous les secteurs d'activité fonctionnent au ralenti quand ils ne sont pas à l'arrêt". "Les grèves et les mouvements sociaux qui se développent sur tout le territoire national, dans le secteur de l'éducation, de la santé, et des services publics reflètent cette déliquescence à tous les niveaux", a-t-il souligné, estimant que "le manque de liquidités au niveau de la poste, les coupures d'eau récurrentes, les pénuries de produits de base, traduisent une mauvaise gestion des autorités concernées". "Aujourd'hui l'on est en droit de s'interroger sur la compétence des gouvernants actuels à diriger le pays", a indiqué Hakim Belhacel, considérant que "la gravité de la situation se mesure à leur incapacité à juguler l'inflation, à stabiliser la monnaie nationale et à sauvegarder l'emploi et le pouvoir d'achat des citoyens". "Comme dans tous les régimes autoritaires, l'on masque ces mauvaises performances par une propagande mensongère de réalisations virtuelles, des effets d'annonce de projets sans lendemain, des diversions en politique étrangère alors que la voix de l'Algérie a perdu de son influence dans la région, et que son classement dans le domaine des libertés est des plus bas dans le monde", a fait le parallèle Hakim Belahcel, estimant que "face à cette situation catastrophique incarnée par le régime actuel, l'espérance d'en sortir est ancrée dans le peuple algérien qui, comptant sur lui-même, continue à mener sa révolution pacifique pour le changement démocratique dans le pays d'une manière soutenue et déterminée". Pour lui, "ce constat alarmant et inquiétant, nous conduit à réaffirmer, que la voie du vrai dialogue devrait faire converger toutes les forces vives de la nation, pour aboutir à un compromis national et historique".