Une «Controlled Substances Act» pour l'Algérie. Le présidentde la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de déclarer la guerre à la drogue et autres produits stupéfiants. Une «War on Drugs» comme celle des Etats-Unis pour lutter contre ce fléau qui est en train de prendre une ampleur importante dans notre société. C'est ainsi que le premier magistrat du pays a décidé de mettre en place un arsenal juridique «moderne» et «efficace» afin de lutter plus efficacement contre cette gangrène qui ronge la société. Un projet de loi a été préparé dans ce sens par le gouvernement. Il est actuellement à l'étude au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN). Néanmoins, les députés ne veulent pas que cette loi hautement importante soit préparée à la va-vite. Surtout que les avis des experts divergent sur certains points, notamment ceux liés à la criminalisation de la consommation de drogue. La Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN a alors décidé d'auditionner des experts afin d'avoir leurs avis tranchés sur la question. Présidée par Khelladi Zoheir, président de la commission, elle a reçu durant les deux derniers jours divers experts, dont le représentant du Conseil national de déontologie pharmaceutique,le professeur Marzouk Mamou, ainsi que des pharmaciens professionnels. Ce dernier a salué le projet de loi soumis à la commission, exprimant sa profonde satisfaction quant aux articles directement liés à la pratique pharmaceutique. D'autres experts ont été auditionnés avant lui. Ils ont tous soulevé des questionnements par rapport à des points précis du projet. Ils ont aussi apporté des propositions concrètes à même de l'enrichir. «L'objectif de la promulgation de ce texte de loi est la mise en place par l'Etat d'une stratégie nationale de prévention contre de tels crimes, en impliquant les différentes institutions de l'Etat et la société civile en coordination avec tous les acteurs dans ce domaine», a affirmé le président de la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN. À travers ces auditions, les membres de la commission sont en train de recueillir des avis qui permettront de mettre en place des mécanismes de prévention contre l'usage et le trafic de drogue et de psychotropes. «Cela tout en encourageant le citoyen à signaler ces pratiques aux autorités», soutient la commission parlementaire. Il s'agit là d'un moment important pour l'avenir du pays qui se joue dans cette salle d'audience de l'APN. Car, la lutte contre la drogue est un enjeu majeur en Algérie, où ce fléau est responsable de nombreux problèmes sociaux, sanitaires et économiques. Cette nouvelle loi a pour objectif de renforcer l'arsenal juridique de la lutte contre la drogue. Elle prévoit des sanctions plus sévères pour les trafiquants de drogue, ainsi que pour les personnes impliquées dans la production, la vente et la distribution de drogue. La nouvelle loi met également l'accent sur la prévention et la réinsertion sociale des personnes dépendantes de la drogue. L'efficacité de cette nouvelle loi dépendra de sa mise en oeuvre. Les autorités algériennes devront mettre en place des mesures de contrôle et de surveillance efficaces pour lutter contre le trafic de drogue. Il sera également important de sensibiliser la population aux dangers de la drogue et de promouvoir la prévention et la réduction des risques. Dans ce contexte, la nouvelle loi de lutte contre la drogue en Algérie est un pas important dans la lutte contre ce fléau. Si elle est mise en oeuvre efficacement, elle pourrait contribuer à réduire la consommation de drogue et à améliorer la sécurité et la santé publiques en Algérie. D'où l'enjeu majeur de cette loi pour le pays...