L'Afrique du Sud vient de prendre la présidence tournante des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Elle accueillera le Sommet des BRICS dans la province de Gauteng du 22 au 24 août, a annoncé le ministre à la Présidence, Mondli Gungubele. Cette importante rencontre qui, à n'en pas douter, sera suivie de très près par tous les pôles de puissances de la planète, abordera le thème «Les BRICS et l'Afrique: un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif». L'intitulé du sommet installe d'ores et déjà le décor géopolitique et géoéconomique. Les membres des BRICS auront à discuter de la place de l'Afrique dans leur stratégie à moyen et long terme. Il convient de souligner, à ce propos, que la Russie, la Brésil, l'Inde et la Chine ont déjà pris pied dans le continent noir. Il s'agira, lors de cette réunion d'envisager une démarche commune à même d'intégrer le continent dans une dynamique de croissance, porteuse de bénéfice pour les pays africains. Pareille perspective est d'autant plus cohérente que les BRICS compte déjà parmi ses membres l'Afrique du Sud et s'apprête à accueillir l'Algérie. Il faut dire que les objectifs de ce grand groupe consiste en l'accélération du partenariat avec les pays potentiellement proche aux BRICS de par l'histoire et la cadence du partenariat et le partage des mêmes enjeux géostratégiques. L'Algérie saisira cette opportunité pour faire connaître son approche en tant que pays qui a affiché sa position d'adhérer aux BRICS et devenir un partenaire potentiel avec les grands pays qui constituent ce groupe géostratégique. Le sommet du groupe BRICS qui sera organisé par l'Afrique du Sud cette année va discuter de «la manière de restructurer l'architecture politique, économique et financière mondiale», a affirmé un haut responsable sud-africain. Le prochain sommet abordera ladite architecture politique mondiale en insistant sur la nécessité d'opérer des mutations quant à la gestion des relations internationales à la lumière des changements qui impactent le monde. Le sommet qui se tiendra en Afrique du Sud traitera d'une architecture politique mondiale dans la perspective qu'elle «devienne plus équilibrée, plus représentative, inclusive et équitable», a déclaré un haut responsable sud-africain. En sa qualité du seul pays africain au sein de BRICS, l'Afrique du Sud s'attelle à placer les thèmes du continent africain et du Sud mondial à l'ordre du jour de ces forums», a affirmé le représentant de la Présidence, Mondli Gungubele. L'Algérie tient à adhérer dans ce groupe qui constitue une force économique et géostratégique. Mais cela doit se faire avec réalisme et rationalité. C'est ce qui ressort de la dernière déclaration du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en soulignant que «l'année 2023 sera couronnée par l'adhésion de l'Algérie aux Brics, ce processus exigeait une poursuite des efforts dans les domaines de l'investissement et du développement économique et humain d'une part, et de passer à des niveaux supérieurs d'exportation d'autre part. C'est lorsque notre produit intérieur brut (PIB) dépassera les 200 mds usd, que nous pouvons dire que nous sommes proches des BRICS», a-t-il rappelé. Il faut rappeler que la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud ont accueilli favorablement la demande de l'Algérie d'adhérer au groupe de BRICS. Le travail «se poursuit pour la concrétiser avant la fin de l'année 2023, et ce, à travers la présence officielle de l'Algérie à sa réunion», a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.