«L'Algérie souhaite rejoindre les BRICS et nous, en Russie, soutenons cette démarche», a affirmé la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Mme Valentina Matvienko, dans une déclaration à la presse au terme d'une audience que lui a accordée le Président Abdelmadjid Tebboune, au siège de la Présidence de la République. «Pour la Russie, l'Algérie est un partenaire fiable et très important au niveau du continent africain, un pays avec lequel nous entretenons une importante coopération dans le domaine du commerce et de l'économie», a indiqué Mme Matvienko. En novembre dernier, l'envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère des Affaires étrangères, Leila Zerrougui, avait fait savoir que l'Algérie a déposé une candidature officielle pour rejoindre le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Côté BRICS, les échos à la candidature de l'Algérie sont favorables de la part de la Chine, la Russie et l'Afrique du Sud, et le seront aussi certainement de la part du Brésil. Il y a moins d'un mois, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Amar Belani, et l'ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev ont discuté, à Alger, des modalités d'adhésion de l'Algérie aux BRICS. Pour rappel, l'adhésion de l'Algérie aux BRICS a été évoquée la première fois par le Président Tebboune, en juillet 2022, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale. Plus tard, il a déclaré que le travail se poursuivait pour concrétiser cette adhésion avant la fin de l'année 2023, à travers la présence officielle de l'Algérie à sa réunion. Pour le Président Tebboune, l'adhésion de l'Algérie au groupe des BRICS ouvrira des perspectives prometteuses à l'investissement dans le pays et au partenariat dans les différents domaines économiques, notamment les mines et les infrastructures. Il estime que les BRICS constituent une «base économique solide». Une étude récente de Refinitiv Datastream et Acorn Macro Consulting confirme son appréciation en révélant qu'en 2022, le PIB par parité de pouvoir d'achat des BRICS (31,5% du PIB mondial) a dépassé celui des pays du G7 (30,7%). Modibo Mao Makalou, économiste et gestionnaire financier malien, qui a commenté l'information pour l'agence russe Sputnik, estime que l'écart continuera de se creuser pour plusieurs raisons, notamment en termes de démographie, presque 40% de la population mondiale est contenue dans les pays des BRICS. beaucoup de pays émergents veulent adhérer aux BRICS. L'expert malien prévoit qu'à l'horizon 2050 la plupart des BRICS actuels vont faire partie des 10 économies les plus performantes au monde.