Le créneau de la pièce de rechange automobile a été frappé de plein fouet par les récents évènements, sanitaire et géopolitique, qu'a connus le monde. L'Algérie, à l'instar de nombreux pays, n'a pas échappé à l'impact de la crise sanitaire et de celui, encore actuel, du conflit en Ukraine. C'est dans ce contexte inédit que l'importation de la pièce de rechange automobile a connu un bouleversement, dont l'onde de choc est encore ressentie sur le marché national. L'on rappelle, à ce propos, la pénurie des composants électroniques, l'augmentation du prix des matières premières, la déstabilisation des sites de production, ou la crise énergétique et logistique qui auront malmené les livraisons. Automobilistes et professionnels de la pièce de rechange évoquent, ainsi, la rareté des équipements automobiles. Communément désignés par «pièces détachées» ces derniers manquent à l'appel, du fait de l'accumulation de nombreux facteurs qui ont fini par gripper sérieusement les circuits d'approvisionnement. «La pièce automobile neuve n'est pas disponible à tous les coups, et quand il arrive de la dénicher dans le commerce, elle est souvent chère», signale Ahmed, mécanicien de son état, qui évoque également le risque de «tomber» facilement sur des pièces contrefaites et d'origine douteuse. Toutefois, l'univers automobile, qui frémit finalement en Algérie, avec l'annonce de la commercialisation de véhicules neufs au cours de ce mois, en sus de l'importation, par les particuliers des modèles de moins de trois ans, voit se dissiper progressivement cette ombre noire, ouvrant grandes les portes de l'espoir. De l'avis de nombreux observateur de ce secteur clé de l'automobile, l'année 2023 s'annonce animée de prévisions de reprise et de retour aux affaires. Les pouvoirs publics étant les premiers à donner le la de ce renouveau qu'attendent, avec impatience, citoyens et gens du métier. Rappelons, à ce titre, la déclaration du président Tebboune, en février dernier: «Les pénuries sur le marché sont inacceptables, compte tenu de la disponibilité de la production locale et de l'autorisation de l'importation», soulignant que «la rationalisation des importations -comme affirmé à plusieurs reprises- ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen». L'on ne peut être plus clair de la part du Président, dont la première préoccupation consiste, sans nul doute, à préserver coûte que coûte la dignité de tout Algérien. Par ailleurs, c'est encouragés par un climat des affaires inédit et propice à l'investissement, que les acteurs du traditionnel Salon de l'après vente automobile, Equipauto, vont occuper l'esplanade de la société des foires et exportations, Safex, à Alger. Outre le fait de faire office de plate-forme de partenariat, ce rendez vous sera surtout l'occasion de débattre de question en rapport avec le marché de la pièce de rechange. Les intervenants ne manqueront pas, alors, de se pencher sur le phénomène de ruptures des stocks de pièces de rechange et son impact sur la réparabilité, la traçabilité et la sécurité des automobilistes.