Le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a appelé lundi depuis Doha, la communauté internationale à arrêter «le terrorisme» sioniste, à travailler pour mettre fin à l'occupation et à soutenir les efforts pour défendre le droit du peuple palestinien à l'autodétermination. Dans son discours à l'occasion de la conférence des pays les moins avancés, qui se tient du 5 au 9 mars, le président Abbas a déclaré: «Nous appelons la communauté internationale à arrêter et à punir ce terrorisme (sioniste) contre notre peuple, et à travailler pour mettre fin à cette occupation de la terre de l'Etat de Palestine.» Et d'ajouter: «Le peuple palestinien vit les affres de la Nakba et la catastrophe des réfugiés depuis 75 ans, il fait face aux crimes de l'occupation qui, depuis 1967, se sont transformés en une colonisation continue qui viole les résolutions de la légalité internationale et poursuit ses pratiques de nettoyage ethnique et de racisme». «L'occupant tente de changer l'identité et le caractère d'El Qods-Est occupée, violant la sacralité de la mosquée Al-Aqsa, attaquant le statut historique et juridique des sanctuaires islamiques et chrétiens, et continuant à tuer des Palestiniens et à coloniser des terres leur appartenant», a-t-il poursuivi. Le chef de l'Etat palestinien a dénoncé dans ce contexte les crimes commis par «des gangs de colons terroristes qui s'attaquent aux Palestiniens et à leurs biens, comme cela s'est produit récemment dans la ville de Hawara (au nord de la Cisjordanie occupée)». Par ailleurs, des bulldozers de l'occupation sioniste ont envahi, tôt lundi, des terres palestiniennes sur les frontières à l'est de Khan Younes dans la bande de Ghaza, selon l'agence de presse Wafa. «Neuf bulldozers d'occupation et quatre chars ont pris d'assaut les terres des citoyens, en dévastant des dizaines de potagers», a précisé la même source. «Le but recherché à travers cette opération n'est autre que d'empêcher les agriculteurs palestiniens d'accéder à leurs terres et donc de les priver de leur source de subsistance», affirme-t-on de même source, notant que ces actes criminels sont récurrents dans la bande de Ghaza. Depuis 2007, l'entité sioniste, qui contrôle les accès à Ghaza, a imposé un blocus infernal à cette ville. Cet état de fait a accentué la pauvreté et le chômage parmi les habitants. La fuite en avant de l'entité sioniste dans sa politique répressive et de colonisation a fait réagir, dimanche, les Nations unies. La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a appelé à «une enquête» sur les violences menées par les forces de l'occupation sioniste. Dans une interview à la BBC britannique, Mme Albanese a déclaré que «l'enquête est nécessaire» pour tenir l'entité sioniste «responsable des violences» en Cisjordanie occupée notamment. Les déclarations d'Albanese interviennent après que six pays européens ont publié une déclaration condamnant la violence et appelant l'occupant sioniste à «arrêter l'expansion des colonies» dans les territoires palestiniens.