L'eau, ce liquide vital, constitue l'enjeu principal des politiques du monde entier. À l'instar du reste du monde, l'Algérie n'est pas en reste en s'apprêtant d'ores et déjà à se lancer dans un défi portant l'estampille de la sécurité hydrique. Très au fait de la situation qui prévaut dans ce secteur, le département de Mohamed Arkab, faisant la part des choses, fait également état d'une série de mesures, celles-ci commencent par la mise en plan spécial de la station de dessalement d'eau de mer d'El Mactaâ, située à l'entrée est de la wilaya d'Oran en venant de Mostaganem. Cette annonce a été faite par le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab qui a, par la même, fait savoir que «cette station atteindra le pic de sa production, à savoir 500.000 mètres cubes/jour à la fin de 2023», la production actuelle oscille entre 300000 et 320000m3/ jour. Cette mesure tombe à point nommé, elle a été décidée, afin de faire face aux problèmes liés à l'approvisionnement de la région en eau potable dont, entre autres, le chef -lieu de la deuxième capitale du pays, Oran. Cette wilaya vit au rythme des pannes,soit des coupures récurrentes d'eau. Le ministre a précisé que «Sonatrach, par le truchement de sa filiale Algerian Energy Company (AEC), a adopté un plan à deux phases», soulignant que «ce plan a été approuvé par la société de dessalement d'eau d'El Mactaâ, en vue d'atteindre la capacité globale maximale de 500.000mètres cubes/jour à la fin de 2023». La première phase est, pour ainsi dire, expéditive étant donné que la situation urge. Il s'agit de revoir à la hausse la production de pas moins de 360.000 mètres cubes/j dés le mois en cours. Dans la seconde étape, la station d'El Mactaâ passera à la production pleine et maximale, à savoir 500.000 mètres cubes/j, et ce dés le mois de décembre de l'année en cours. Arkab a fait savoir que «l'opération se poursuit résolument», soulignant que «l'AEC a fourni tous les moyens techniques, financiers et humains en vue de réaliser le plan et atteindre les objectifs tracés dans les délais impartis». Le département de l'énergie a, contre toute attente, identifié la racine du mal qui fait que la wilaya d'Oran manque d'eau produite par cette station. Il s'agit, selon Arkab, «des pannes au niveau de cette station, imputables à des problèmes de conception perturbant le fonctionnement de la station ainsi que du manquement de la société Singapourienne Hyflux quant à l'exploitation et la maintenance de la station suivant le contrat conclu avec elle». Théoriquement, la capitale de l'Ouest et sa région ne risquent pas de manquer d'eau. Pour cause, la wilaya d'Oran a bénéficié, dans le cadre du plan du gouvernement à moyen terme, d'un projet de réalisation d'une station de dessalement implantée à Cap Blanc dans la commune d'Aïn El Karma, située à l'extrême ouest d'Oran en allant vers les wilaya d'Aïn Témouchent et Tlemcen. Cette station est d'une capacité de production de 300.000 m3/jour. «Les travaux au niveau de cette station connaissent «un taux d'avancement acceptable», a-t-on fait savoir. Cette station s'ajoute à la gigantesque infrastructure de dessalement d'Arzew, la station Kahrama, celle-ci couvrira les besoins de la wilaya d'Oran et les wilayas limitrophes de manière suffisante et régulière en eau potable d'ici fin 2024.