Les universités algériennes progressent, chaque année, dans les classements mondiaux parmi les plus grandes et prestigieuses universités du monde. Un nouveau classement vient de propulser 38 établissements scientifiques algériens, dont cinq ont réalisé une performance appréciable dans le top des 500 meilleurs établissements au monde. Il s'agit des universités Ferhat Abbas de Sétif, celle de Béjaïa, celle d'Abou Bakr Belkaïd de Tlemcen, celle d'Oran 1 Ahmed Ben Bella et l'université Amar Telidji de Laghouat qui ont été classées sur la base des recherches en sciences alimentaires. Quant à l'université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbès, son classement intervient sur la base des rendements en matière de génie civil et de la construction. Les classements effectués par SCImago Institutions Rankings, se basent sur des critères établis sur la base des progrès et des résultats de la recherche dans les universités. « Le classement de la recherche fait référence au volume, à l'impact et à la qualité des résultats de recherche de l'établissement », note le rapport du classement général de SCImago. Il y a également le classement pour ce qui est de l'indicateur de l'innovation qui est calculé sur « le nombre de demandes de brevets de l'institution et les citations que ses résultats de recherche reçoivent des brevets ». Le dernier indicateur est celui relatif au classement sociétal, notamment en prenant en ligne de compte « le nombre de pages du site internet de l'établissement et le nombre de Back links et de mentions issus des réseaux sociaux ». Autrement dit, les universités algériennes gagneraient en visibilité en développant des stratégies exhaustives de communication et de marketing scientifique. Les réseaux sociaux représentent une gageure que les universités algériennes devraient investir et exploiter à bon escient, afin d'améliorer leurs images respectives et faire la promotion de leurs produits de la recherche. D'ailleurs, UniRanks qui est un classement académique international estime que son objectif est « de fournir un tableau de classement non académique des meilleures universités de chaque pays africain basé sur des métriques Web valides, impartiales et non influençables fournies par des sources indépendantes de renseignement Web plutôt que sur des données soumises par les universités elles-mêmes ». Pour ce qui est du classement de SCImago, il faut savoir que « pour qu'une institution soit présente dans une zone, il faut qu'elle dépasse au cours de la dernière année un seuil minimum de production équivalent à deux fois le pourcentage que cette zone représente dans le monde », note-t-on encore. Pour la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l'Enseignement supérieur, « la classification SCImago représente un outil d'évaluation et d'analyse bibliométrique ». La nomination de Baddari à la tête du secteur de l'enseignement supérieur semble avoir donné naissance à une nouvelle dynamique managériale et scientifique aussi. Une nouvelle stratégie structurelle et fonctionnelle semble s'esquisser à l'horizon de ce secteur, qui constitue une véritable locomotive de l'économie nationale, pour peu que les objectifs tracés soient honorés et bien diligentés. Dans ce cadre, il est important de rappeler cet important atelier de formation sur le classement « Times Higher Education » (THE) des établissements de l'enseignement supérieur, qui a été organisé par le ministère de tutelle. L'objectif de cette importante manifestation étant de mettre en exergue l'importance de ce classement pour les différents établissements universitaires algériens, en quête de visibilité meilleure au sein des grandes universités internationales. Pour cela, les universités algériennes doivent consentir davantage d'efforts et de perspicacité, en vue de saisir les opportunités offertes leur permettant de disposer des outils et modes nécessaires à l'amélioration de leurs visibilités respectives.