Les opérations ''antidrogues'' s'enchaînent depuis le début du mois sacré, et les quantités de ''stups'' saisies s'entassent. Le Ramadhan 2023 n'est pas, en effet, synonyme de répit pour les services de sécurité engagés dans la lutte contre les différentes drogues. Pas plus tard que ce samedi, les éléments de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de M'sila ont saisi plus de cinq kilogrammes de cocaïne et arrêté un individu qui s'adonnait au trafic de la drogue dure. Quelques heures plus tôt, les services des douanes au port d'Alger ont mis la main sur une énorme quantité de ''dope''. 10 050 comprimés psychotropes de type ''extasy '' ont été retrouvés sur un voyageur effectuant la traversée Marseille-Alger. Un voyage qui pourrait être le dernier, étant donné que l'individu risque une très lourdes peine de prison du fait que l'extasy fait partie des drogues dures. Cette importante nouvelle saisie témoigne de la lutte sans merci engagée contre les narcotrafiquants. La veille, le vendredi 31 mars, 8 kg de cocaïne, 150 kg de Cannabis ont été saisis et 4réseaux de narcotrafiquants ont été démantelés, à Annaba, Tlemcen, Laghouat et M'Sila. Ces opérations qui se sont soldées par la neutralisation d'un total de 11 éléments reflètent l'efficacité du travail de renseignement. Le bilan de ce vaste coup de filet montre, en effet, que le plan de lutte contre le trafic de «ces poisons» a porté ses fruits en matière de répression. Mais il révèle aussi, l'ampleur de ce phénomène qui ronge notre société. Cette nouvelle saisie, démontre en effet une inquiétante hausse du trafic de la cocaïne. «Une drogue dure au pouvoir d'addiction puissant dont la consommation a progressé ces derniers temps» comme alerté par la directrice de la prévention au niveau de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt), Ghania Mokdache. «Si on compare le bilan des dix premiers de 2022 avec celui de la même période en 2021, on remarque une augmentation de plus de 200% en ce qui concerne la cocaïne», avait-elle déclaré en janvier dernier. Des chiffres qui se reflètent sur le terrain, à travers sa prolifération dans les quartiers populaires, alors qu'elle était, il y a encore quelques années, réservée aux riches. Chacun à, en effet, ses moyens pour se défoncer. ''Jaguar'', ''Khardala'', ''Marlboro''et ''Poulina'' sont quelques noms des plus en vogue de résine de «kif». Des variétés de cannabis qui, en vérité, sont mélangées avec plusieurs substances mortelles. La résine de cannabis continue, en général, d'être la plus consommée, car, plus facile d'accès, vu son prix. Une consommation importante comme en témoignent les parties de «l'offre» saisies durant ces dernières heures. 52 plaquettes de kif traité, totalisant un poids de 5,194 kg et d'un montant représentant le produit de la vente de 2,48 millions DA, ont été saisies jeudi dernier à Batna. Une autre opération menée le même jour à Annaba s'est soldée par la saisie de 7,5 kg de kif. Les services de police de Saïda ont pour leur part démantelé un réseau criminel de quatre individus spécialisé dans le trafic international de drogue et saisi plus de 10 kg de kif traité.La police a démantelé un réseau criminel organisé spécialisé dans le trafic de drogue. L'opération menée vendredi dernier à Laghouat s'est soldée par «la saisie d'une quantité de près de 150 kg de cannabis retrouvée planquée par les mis en cause dans une canalisation d'égout en vue de la commercialiser dans les quartiers de la ville». Un stratagème démantelé parmi tant d'autres qui restent à découvrir, puisque les trafiquants ne manquent pas d'idées pour tenter d'échapper à la vigilance des policiers dont le dernier mot revient toujours.