L'avion avait signalé un problème de moteur avant de s'écraser dans une zone inhabitée. Un avion cargo de type Lockheed L-382, assurant le vol AH 2208 Alger-Frankfurt (Allemagne), s'est écrasé, dimanche à 18h15 GMT (19h15 heure algérienne) à proximité de Piacenza, au sud de Milan (Italie). Air Algérie déplore la perte des trois membres de l'équipage, le commandant de bord Abdou Mohamed, le copilote officier Mohamed Tayeb et le mécanicien navigant Khalid Mostapha. Selon des informations recueillies, hier, deux corps ont été retrouvés. L'avion n'était pas chargé de cargaison et volait à 11.000 m d'altitude avant qu'il ne s'écrase. L'avion avait signalé un problème de moteur avant de s'écraser dans une zone inhabitée. La cellule de crise, installée à cet effet, ne dispose pas encore de toutes les informations liées à ce regrettable événement, indique un communiqué de la compagnie. Le maire de Pacenza, Roberto Reggi, a qualifié de «miracle» le fait que l'avion soit tombé dans une zone inhabitée alors que tout le reste de la zone est densément peuplé et que la chute de l'avion sur la ville aurait provoqué immanquablement un désastre. Le dernier accident enregistré par Air Algérie est celui du Boeing 737-600 assurant le vol (AH 1652) entre les villes de Tindouf (sud d'Algérie) et Séville (Espagne), le 18 mars dernier. Cet incident est survenu au moment de son atterrissage à Séville, en raison de «conditions atmosphériques sévères». Deux personnes ont été très légèrement blessées sur la centaine de passagers, parmi lesquels ont ne compte aucun Algérien. Air Algérie avait signalé des dégâts matériels importants. Ces accidents nous rappellent, aussi, la tragédie qui s'est produite en mars 2003 lorsqu'un Boeing 737 d'Air Algérie s'est écrasé sur la piste de décollage à l'aéroport de Tamanrasset. Cent deux personnes, dont plusieurs Français, ont été tuées et une grièvement blessée. L'avion avait, à son bord, 97 passagers et 6 membres d´équipage. Il effectuait, faut-il le rappeler, une liaison entre Tamanrasset et la capitale Alger via Ghardaïa. Les responsables d'Air Algérie avait confirmé que cette catastrophe était due à une défaillance technique. Cet accident est le plus grave dans l'histoire de l'aviation algérienne, depuis l'indépendance du pays en 1962. Déterminé à diminuer les risques de telles catastrophes aériennes, Air Algérie a pris la décision de renouveler sa flotte. En août 2005, la compagnie a achevé le plan de renouvellement de sa flotte par l'acquisition d'un 26e appareil. Elle s'est également dotée de nouveaux ateliers de maintenance. La sécurité des vols étant au coeur de sa bataille commerciale, Air Algérie devait se plier aux normes d'usage sur le plan international où le droit de vol est chèrement acquis. Le renforcement de la flotte d'Air Algérie s'accélère, également, avec l'acquisition prochaine de six avions de transport régional de moyenne capacité. Quatre constructeurs aéronautiques internationaux ont soumissionné pour équiper Air Algérie. Il s'agit des Français Airbus et ATR, du Brésilien Embraer et du Canadien Bombardier dont les représentants étaient présents lors de la séance d'ouverture des plis qui s'est déroulée hier. Il faut noter que depuis l´année 2003, une augmentation du nombre d'accidents, notamment en aviation à l'échelle mondiale a été constatée, soit un taux de 6,5 accidents par 100.000 heures de vol.