Un mouvement d'ensemble semble avoir été demandé par la tutelle à tous les tribunaux de la capitale, et qui est venu secouer le cocotier, car les chefs des tribunaux ont sonné la mobilisation générale pour le franc succès de cette opération d'envergure. Et si Abderrachid Tabi, le ministre de la Justice, gardes des Sceaux, a décidé d'un tel branle-bas au niveau de ces juridictions, c'est qu'il a en tête, un truc qui doit marcher en droite ligne avec les 1ères orientations données depuis son installation. N'oublions pas que cet énarque confirmé possède une expérience dans tous les domaines de management. Salez avec du poivre juridique, et vous aurez la mouture de ce que va donner l'opération déclenchée ces jours, post-Ramadhan 1444. Si, parce que ces bâtisses sont vastes, à Sidi M'hamed-Alger, à Dar El Beida et Rouiba, le boulot est presqu'invisible, à Bâb El Oued, à Bir Mourad Raïs, à Hussein Dey, et El Harrach, vu l'exigüité des lieux, le travail est plutôt pénible. Les archives restent un pan important dans l'édification d'un pays. Et dire que les archives, leur état, et leur devenir, n'ont jamais fait l'objet d'attention de la part de la tutelle, qui semble, avec la toute nouvelle équipe mise en place patiemment et minutieusement par Abderrachid Tabi, le garde des Sceaux, décidée à renverser la baraque. Une baraque tant de fois laissée de côté, pour des «bribes» n'ayant aucun écho pour les magistrats et la magistrature. Ne l'oublions jamais: tant que la justice n'occupe pas la place qui est la sienne, dans la marche du pays, il n'y aura aucun progrès à attendre. Seul un pays possédant une justice forte, et surtout indépendante, peut prétendre à l'indépendance totale dans le sens le plus noble du terme. Et le résultat n'en sera que plus beau. Le pays, l'Etat, le régime en place, et le gouvernement, auront alors, derrière eux, le peuple qui sera le solide bouclier contre toutes les convoitises, qui ont toujours aiguillonné les féroces appétits des ennemis de l'intérieur et de l'extérieur, mis en déroute par une grosse partie du peuple de l'Algérie profonde, qui a compris, depuis le fameux et maudit prétendu «printemps arabe», le dangereux jeu de déstabilisation à quoi s'adonne le «bouloulou en carton» du monde. C'est cela et pas autrement!