La création de la Zone de libre-échange continentale africaine est considérée par l'Algérie comme une étape cruciale vers la réalisation de l'intégration continentale. Un impératif! Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, qui a participé aux travaux de la réunion des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui ont pris fin, hier, l'a souligné. Il est «impératif d'accélérer l'activation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a déclaré, mardi, Tayeb Zitouni à partir de la capitale kenyane, Nairobi, qui a accueilli ce rendez-vous. Le successeur de Kamel Rezig venait de présenter la démarche algérienne en matière de règles d'origine relatives aux véhicules et au textile. «L'approche algérienne se repose sur la mise en place d'une véritable stratégie continentale, notamment dans les domaines de l'industrie du textile, des matières premières et de sous-traitance dans le secteur automobile, avec l'exploitation de tout le potentiel que recèle le continent africain», indique un communiqué des services de son département ministériel. La nécessité de lancer, dans un premier temps, les échanges commerciaux intra-africains, en plus de penser à développer les différentes industries suivant une stratégie continentale, en vue d'accroître le taux d'intégration et réaliser l'insertion économique continentale entre les Etats africains, a été mise en exergue par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations. Cette stratégie, «créera de nouveaux emplois et des chaînes de valeur et permettra aux Etats africains de créer la richesse via la transformation de ses ressources brutes et leur industrialisation au plan continental», a-t-il poursuivi. Une ambition prise à bras le corps par le président de la République. La Zlecaf devra permettre d'«augmenter le taux de commerce interafricain, estimé actuellement à près de 15%, à des niveaux dignes de nos capacités et de nos aspirations, outre la création d'un marché africain qui assure une libre circulation des marchandises entre les pays et d'instaurer, par la suite, une union douanière et un groupe économique africain à l'horizon 2028 à même de concurrencer les autres blocs économiques internationaux», a écrit Abdelmadjid Tebboune dans une contribution présentée, lors d'une séance à huis clos sur la Zone de libre-échange continentale africaine dans le cadre des travaux du 17e Sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA). «Notre sommet intervient dans une conjoncture internationale spécifique dont les répercussions nous obligent à adhérer, plus que jamais, à un processus plus sérieux pour la redynamisation de nos outils économiques et la mobilisation de nos capacités à même de réaliser nos aspirations figurant dans l'agenda de l'UA à l'horizon 2063, notamment la Zlecaf», avait souligné le chef de l'Etat. En ce sens, la réunion des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui s'est tenue à Nairobi les 30 et 31 mai répond tout à fait aux souhaits du premier magistrat du pays. Placée sous le thème «Accélération du processus d'activation de l'accord sur la Zlecaf». Elle a pour objectif de définir les priorités de la mise en oeuvre de l'accord sur la Zlecaf. Le ministre algérien du Commerce a eu à cette occasion plusieurs entretiens avec ses homologues africains. Avec le ministre kenyan du Commerce et de l'Industrie, Moses Kuria, il a affirmé la volonté de l'Algérie de travailler avec le Kenya afin de relancer les cadres bilatéraux susceptibles de booster les relations commerciales au niveau escompté. Avec le ministre ougandais du Commerce et de l'Industrie, David Bahati, le successeur de Kamel Rezig a examiné les voies et moyens de mise en oeuvre des conclusions de la visite d'Etat que le président ougandais avait effectuée en Algérie. Le ministre s'est également entretenu avec la ministre tunisienne du Commerce et du Développement des exportations, Kalthoum Ben Rejeb. Tayeb Zitouni a affiché sa détermination à continuer à soutenir le niveau des échanges entre les deux pays. Et d'entretenir les relations exceptionnelles qui lient la Tunisie à l'Algérie.