A peine une journée de championnat et le club bordjien semble retomber dans ses travers. La première défaite, hors de ses bases, quoique logique, du CABBA face au CRB, pour la première confrontation du championnat, a été tout de suite «saisie à la volée» par ce que l'on appelle à Bordj Bou Arréridj, l'opposition, pour reprocher à Zekri «un mauvais recrutement, une mauvaise préparation» et d'user de toute la panoplie d'attaque pour destabiliser une équipe de football qui vient de démarrer, avec, bien sûr, la rumeur de dernière minute, la démission de Zekri, pour exercer une forte pression sur les supporters à la veille du premier match qui se jouera à domicile, face au Paradou, un club proche également du CABBA, de par les dirigeants. «Sous d'autres cieux, un premier match officiel perdu ou gagné, à l'extérieur ou à domicile, est fort instructif, sauf à Bordj Bou Arréridj où, comme d'habitude, d'anciens dirigeants -pratiquement les mêmes depuis des années- se lancent dans l'intox dès qu'ils ont perdu le contrôle de la gestion financière de l'équipe», a confié un membre du comité à l'Expression, soulignant qu'il «suffit aux responsables et aux supporters de faire juste un petit retour sur les trois dernières saisons pour connaître les initiateurs de la rumeur, de l'intox, de la manipulation et bien d'autres choses touchant à l'environnement immédiat du club, comme la gestion du stade par exemple». «Pourquoi ces trois dernières saisons, Zekri était le meilleur entraîneur du monde, le sauveur-miracle du CABBA, et pourquoi il n'y avait aucune spéculation autour du club malgré trois défaites consécutives dont deux à Bordj Bou Arréridj bien au début du championnat (d'où le rappel illico presto de Zekri, alors entraîneur de l'ESS)», s'est encore interrogé ce membre du nouveau comité, appelant l'opposition à les aider avec «leur silence». Si la défaite contre le CRB continue à faire des vagues à Bordj Bou Arréridj, à deux jours du match contre le Paradou (lundi), Zekri continue à entraîner ses joueurs où l'on a remarqué la présence de tout l'effectif. Pour le driver bordjien, le Paradou est une redoutable équipe, bien entraînée, bien préparée, mais chaque match a ses spécificités et le CABBA a les moyens, malgré, dit-il, un effectif, pour le moment pas prêt à jouer les grands rôles et notamment pour un deuxième match officiel, pour la simple raison que l'intersaison a été mal gérée et la préparation a été entachée de retard. Pour Zekri, le CABBA n'a pas, avec l'effectif actuel, joué de grands matches amicaux. En clair, Zekri redoute fort bien le Paradou après son large succès contre le WAT. Contre le Paradou, l'on devine que l'équipe qui a joué contre le CRB sera réorganisée sur le terrain avec la récupération de Loucif et surtout le retour de Mani à son poste d'origine de milieu de terrain pour relancer l'attaque. Ce lundi, l'après-midi sera chaud à Bordj Bou Arréridj où Zekri et sa troupe, composée de neuf nouveaux joueurs, aura à affronter pendant 90 minutes de jeu de football, trois équipes, la première le Paradou, la deuxième l'équipe de l'ombre, celle de l'opposition qui prie, selon les nouveaux membres du comité, pour une défaite «pour remettre en question le recrutement, reprendre l'équipe, attendre le mercato et dépenser l'argent de l'Etat». Voilà ce qui se passe à Bordj Bou Arréridj, autour d'un club, le CABBA, qui dit-on se prépare au maintien et jouer une participation arabe honorable cette saison. Qui l'emportera: Zekri, en entraîneur averti et le nouveau comité dirigé pour la première fois par un cadre de la wilaya (directeur de la zone industrielle de la wilaya), ou bien le Paradou qui profitera des éternelles luttes intestinales du club des Braïdjis, autrefois si cher à la famille Zetchi avant de créer et de diriger le PAC. Pour information, juste pour l'histoire du CABBA et du Paradou, plusieurs membres de la famille Zetchi ont fait la gloire du CABBA et l'on pense, en dehors des parents qui dirigent actuellement le Paradou, à M.Zetchi Boubekeur, l'arrière-central des Jaune et Noir et du MOC des années 1970 et le premier joueur sélectionné au niveau région et qui aurait dû faire une carrière exceptionnelle. Pour ce match, les anciens joueurs, qui ne sont jamais invités, aimeraient que ce joueur donne le coup d'envoi. Une idée, juste une idée, disent-ils, pour fructifier des liens d'amitié. Un simple souhait d'anciens joueurs, aimant les deux clubs.