C'est en compagnie de membres de l'Association des amis de la rampe Louni Arezki dont votre serviteur président de celle-ci, auteur-contributeur médiatique sur la presse nationale et Mohammed Damerdji, Moudjahid et auteur d'un récent ouvrage sur la guerre de libération à la casbah d'Alger au titre expressif de militantisme patriotique intitulé «Les Pharmacies de la résistance» publié par les Editions Dahlab qu'un véritable conclave de la mémoire et du souvenir s'est chaleureusement déroulé en une heureuse circonstance de radieuses retrouvailles de gaieté conviviale. Ceci dans une ambiance émouvante de bonheur et d'allégresse ponctuée d'une communion de pensée collective animée autour de la culture, à travers celles et ceux qui se sont entièrement investis pour le rayonnement de son algérianité. Un voyage initiatique au bout de la mémoire où ont, successivement, réapparu dans la splendeur de leurs oeuvres, les emblématiques Mohamed Bencheneb, Abdelhalim Bensmaïa, Assia Djebar, Kateb Yacine, Cheikh Abderrahmane Djilali, pour ne citer que ceux-là. Avec une mémoire prodigieusement conservée et une démarche pédagogique de l'éminent enseignant qu'il fût, Kaddour M'Hamsadji s'est évertué par la narration d'un récit évocateur qui a transposé son auditoire dans l'univers fabuleux de la littérature algérienne sertie de raffinement esthétique, rimée du verbe dans l'éclat de sa belle poésie. Un roman de M'Hamsadji traduit en chinois en 1963 Ainsi, les trois longues heures d'un moment inédit se sont hélas volatilisées en un éclair fugace par l'insatiable avidité de la découverte du lumineux parcours de l'auteur de la «Dévoilée» parue en 1959, préfacée par le célèbre romancier Emmanuel Roblès et couronnée d'un jugement de critique littéraire du prix Nobel de littérature Albert Camus, un succès universel suivi par tant d'autres oeuvres nombreuses pour être toutes citées ici. En celà, nous reprendrons les plus marquantes à l'exemple du roman sur la révolution algérienne au titre éloquent «Le Silence des Cendres», premier ouvrage algérien d'ascension révolutionnaire à être traduit en langue chinoise. Une prouesse suivie par une série d'essais littéraires «El Kasbah Ezmane» «la Casbah autrefois» «Khit Erouh» «Le fil de l'âme» et le «Jeu de la Boqala» en valorisation du patrimoine culturel d'ancestralité de la casbah d'Alger. Des instants pleinement mémorables d'une procession mémorielle qui a impulsé une forte intensité affective judicieusement happée au mouvement inexorable du temps, laquelle a ravivé selon son expression, Kaddour M'Hamsadji, comblé et heureux d'avoir vécu la béatitude d'une résurrection d'un cher passé ancré durablement dans la mémoire transgénérationnelle des adeptes du livre et de sa constellation de lumières, poétiques et romanesques. Une époque sublime dont les épisodes revisités en la circonstance ont ardemment constitué la trame d'une émouvante extase de ce pèlerinage inouï de la mémoire et du souvenir en compagnie d'un repère symbolique et flamboyant de la littérature algérienne et de la poésie dans sa matrice féconde de créativité et de savoir. Amoindri actuellement par la précarité de son état de santé, déclinant, aggravé par une régression avancée dûe à une sévère pathologie de la «Macula» (affection de la sphère profonde visuelle de l'oeil), Kaddour M'Hamsadji est malheureusement privé d'écriture, et de lecture; une vocation qui fut le sens de sa vie entière. Dans l'enthousiasme et la motivation à la production livresque, Kaddour M'Hamsadji a valorisé la littérature algérienne dans son champ culturel étendu et varié à travers d'attrayantes et instructives émissions radiophoniques conçues et orientées pendant de longues années en direction de la jeunesse. Substrat culturel médiatiquement relayé par la presse nationale, notamment à travers les colonnes du journal L'Expression, dans la rubrique au titre éloquemment didactique «À quoi sert le livre?» où Kaddour M'Hamsadji en pédagogue avisé n'a cessé pendant de longues années de faire découvrir aux lecteurs et essentiellement à la jeunesse ciblée, les vertus émancipatrices de la culture livresque fondamentalement porteuses de Savoir et de connaissances. Celles-ci ont, d'ailleurs, opportunément été citées en recommandation par l'immense exégète d'érudition, le Cheikh Abderahmane Djillali, lors d'une conférence organisée dans sa Casbah natale par l'Association des amis de la rampe Louni Arezki et magistralement animée sous cette thématique par Kaddour M'Hamsadji. L'ultime poésie consacrée à l'OEil Pour clôturer le souvenir impérissable de cette émouvante rencontre, il est impératif de mettre en exergue une revanche de Kaddour M'Hamsadji et de sa défunte épouse, la regrettée Mme Samiya M'Hamsadji aux aléas du handicap visuel exceptionnellement caractérisé par l'ultime publication d'un ouvrage consacré à cette pénible étape de la vie sereinement intitulée «la Poétique de l'oeil» qui a connu un éclatant succès lors du Salon international du Livre d'Algérie en 2018. Kaddour M'Hamsadji-Djoher Amhis: un lien générationnel Nous révèlerons, également, l'initiative du Centre Culturel Italien de traduire dans cette langue le roman de référence au titre de la «Quatrième épouse» de Kaddour M'Hamsadji édité par Casbah Editions, sans oublier de rappeler le lien littéraire générationnel, assidûment entretenu par celui-ci avec son ainée l'écrivaine réputée de la mémoire Djoher Amhis Ouksel, âgée de 93 ans, autrice d'ouvrages de référence et toujours prolifique à travers la publication de livres dans la collection «Empreintes» édités par Casbah Editions et consacrés aux monuments de la littérature algérienne que sont Mohamed Dib, Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun Tahar Djaout, Assia Djebar, Rachid Mimouni, Abdelhamid Benhadouga et Taos Amrouche. Une oeuvre salutaire de persévérance de Djoher Amhis pour la vulgarisation de la culture littéraire, ainsi pédagogiquement élaborée pour être accessible à la jeunesse dans la perspective d'avenir de son épanouissement et de sa pérennisation. Une caravane de la poésie avec la participation tant souhaitée de Kaddour M'Hamsadji Enfin, nous terminerons par l'annonce de cette bonne nouvelle aux férus de la poésie, de la tenue prochaine d'une manifestation culturelle initiée et conçue par l'écrivaine de talent et éditrice de la prestigieuse revue «Livres'q» Nadia Sebkhi, le Samedi 10 Juin 2023 à 13 heures au Bastion 23 du Ministère le la Culture et des Arts. À dessein d'une symbolique de pérennité de l'évènement, l'inauguration de celui-ci sera réhaussé par la participation exceptionnelle du réputé barde d'antan, Kaddour M'Hamsadji, qui donnera le coup d'envoi à ce prélude poétique qui, ainsi, s'érigera en une traditionnelle célébration périodique de la rime bercée dans sa scintillante versification de beauté et de symboles.