Le premier jour des épreuves du baccalauréat a eu lieu, hier, dans de bonnes conditions. Candidats, enseignants-surveillants et chefs de centres d'examens ont témoigné, à l'unisson, d'une première journée passée plutôt dans la sérénité. Et surtout marquée par le niveau élevé de concentration chez les candidats. Les tentatives de triche tendent manifestement à devenir très marginales. Une personne coupable d'avoir diffusé un sujet des épreuves a été arrêtée à Béjaïa. Ce recul de la triche s'expliquerait par le travail de sensibilisation mené par la famille de l'éducation. Cette dernière, entre responsables, enseignants, parents d'élèves, avait mis en garde contre les méfaits de la triche dans les examens. D'abord, il s'agit d'une pratique frauduleuse que la loi punit désormais. Ensuite, cette pratique porte atteinte à un examen dont la finalité, au-delà de l'évaluation des apprenants, est de valoriser le mérite. Par extension, la fraude au baccalauréat fausse la culture du mérite. Ce qui est nocif à la société et à l'ordre de ses valeurs. À l'évidence, le recul des tentatives de triche au baccalauréat est en soi une bonne nouvelle. Cela renseigne sur une réalité: les candidats sont plutôt concentrés sur leurs sujets. Ce qui augure vraisemblablement de résultats positifs. Un scénario qui confirmerait le déroulement également dans la sérénité de l'année scolaire où il y avait peu de mouvements de grève. Le calme qui a marqué l'année scolaire semble ainsi impacter positivement le déroulement des épreuves. La nervosité qui avait tendance à dominer durant les journées de l'examen n'est plus à l'ordre du jour. Et cela se vérifiait sur les visages des candidats avant et après les épreuves. Sérénité que l'on a retrouvé par ailleurs chez le ministre de l'Education nationale. À partir de Ouargla où il a donné le coup d'envoi des épreuves, Abdelhakim Belaabed dégageait la confiance qu'il semblait puiser, lui aussi, du calme de l'exercice scolaire. Indicateur de la maîtrise du processus, le ministre n'a pas hésité à évoquer des questions autres que le déroulement du bac et le contenu des épreuves. Après avoir donc rassuré sur le dispositif de sécurisation de l'examen et les questions «nécessairement puisées des cours dispensés en classe», le ministre a abordé d'autres sujets qu'il aurait pu esquiver pour divers prétextes. Il a donné dans ce sens une évaluation de l'introduction de la langue anglaise dans le cycle primaire dès la troisième année faisant part d' «excellents» résultats. «La didactique de la langue anglaise dans le cycle primaire a obtenu d'excellents résultats à la lumière des données positives, résultats et indices, notamment» a-t-il affirmé, lors d'un point de presse tenu en marge de la cérémonie du coup d'envoi des épreuves, depuis le centre d'examen Hocine Merkhoufi d'Ouargla. Il a qualifié de «stratégique» la décision présidentielle portant formation, à partir de la prochaine saison universitaire, des enseignants de la langue anglaise pour le cycle primaire au niveau des écoles supérieures. Objectif: consolider la didactique de cette langue étrangère dans le système pédagogique. Selon les chiffres ils sont plus de 790000 candidats, dont 269539 libres, concernés par les épreuves du baccalauréat, session-2023, à travers 2674 centres répartis sur l'ensemble du territoire national. Les examens qui se poursuivront jusqu'au 15 juin concernent six filières. Il s'agit des sciences de la nature et de la vie, mathématiques, mathématiques techniques, gestion et économie, langues étrangères, et philosophie. Par ailleurs, un total de 5989 détenus des différents établissements pénitentiaires du pays passent les épreuves du baccalauréat de cette session, a annoncé le directeur général de l 'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Saïd Zreb. Ce dernier a fait savoir que 5989 détenus (143 femmes) passent les épreuves du bac au niveau de 48 établissements pénitentiaires agréés comme centres d'examen, sous la supervision de l'Office national des examens et concours (Onec). Les résultats de cette session seront annoncés le 20 juillet prochain, a annoncé le ministre. Le taux de réussite lors de la session 2022 était de 58,75% au niveau national.