Même si l'agenda législatif est extrêmement serré, l'Assemblée populaire nationale a pris la décision de suspendre ses activités à cause de la fête religieuse de l'Aïd. Bien que l'assemblée n'ait pas donné plus de précisions, il semble qu'elle réponde aux souhaits des députés de prolonger la durée du repos dû à la fête de l' Aïd. Ainsi, ce genre de pratiques risquent d'encourager l'absentéisme avant et après l' Aïd, devenu une tendance observée au niveau des administrations, des entreprises publiques et privées, des organismes et des institutions de l' Etat. Ces arrêts de travail récurrents et inopportuns sont de plus en plus tolérés à l'occasion des fêtes religieuses. Ce qui aura à coup sûr un impact négatif sur la gestion des affaires courantes du pays et engendrera des pertes sèches à l'économie nationale, qui démontre par-là même qu'elle demeure toujours rentière. En effet, le bureau de la chambre basse du Parlement qui s'est réunie, ce samedi, a reporté les travaux des séances plénières au 3 juillet prochain. Cela intervient alors que l'examen de plusieurs projets de loi s'est fait sans assez de propositions d'amendements, tandis que d'autres textes de loi ont été promulgués avec célérité, ce qui a fâcheusement restreint le débat. D'après le calendrier des séances plénières pour la période à venir, la séance du premier jour de la reprise, lundi 3 juillet, sera consacré à la présentation et au débat du projet de loi fixant les conditions et modalités d'octroi du foncier économique relevant des domaines de l'Etat et destiné à la réalisation de projets d'investissement. La séance plénière du mardi 4 juillet, sera consacrée à la présentation et au débat du projet fixant les règles générales relatives aux marchés publics, précise le document. L'APN parachèvera son calendrier avec la tenue d'une séance plénière, lundi 10 juillet, consacrée au vote de ces deux projets de loi, ainsi qu'à l'adoption de la liste des vice-présidents de l'APN, selon la même source. Il faut savoir que la priorité est donnée aux projets de loi déposés par l'Exécutif. Alors que le mandat des députés entame sa troisième année, le règlement intérieur n'est pas encore promulgué. Il faut dire que nombreux sont les députés qui désapprouvent la programmation des séances plénières et des travaux en commission établis par le bureau de l'Assemblée. Laquelle a hérité d'un calendrier trop chargé compte tenu de la surproduction de textes de lois organiques et ordinaires qui lui sont soumis. Ce «mauvais» planning, conjugué à l'inflation législative n'a pas manqué de créer des échanges tendus entre les députés et le président de la chambre basse du Parlement. La multitude de textes de loi ayant atterri sur le bureau de l'Assemblée a poussé le Premier-ministre a demandé le 13 juin dernier la prorogation de la session ordinaire pour quelques jours à l'effet d'achever l'examen et l'adoption des textes de lois, ayant un caractère urgent au yeux du gouvernement, sachant que la session parlementaire devait s'achever le 27 juin prochain. Si la chambre basse parachèvera son calendrier vers le 14 juillet, en revanche la chambre haute clôturera sa session vers le 17 juillet prochain. Notons que le Parlement devrait reprendre ses travaux en septembre prochain conformément aux dispositions de la Constitution.