«Les Algériens sont nés libres et ils le resteront!». Cette déclaration prononcée le 16 juin par le président de la République à partir de Saint-Pétersbourg lors de sa visite d'Etat en Russie, a eu un écho retentissant dans toutes les rédactions nationales et internationales. Elle illustre incontestablement la position de pays non- aligné de l'Algérie sur lequel elle campe depuis son accession à l'indépendance. Ni contre ni pour une grande puissance mondiale. Un «juste milieu» qui lui permet de garder une certaine marge de manoeuvre, tout en entretenant des relations privilégiées et construire des partenariats d'exception avec des nations rangées dans des camps diamétralement opposés sur le plan idéologique. À titre d'exemple: son offre de médiation dans le conflit armé russo-ukrainien acceptée par Moscou qui a été aussi vu d'un bon oeil par les pays occidentaux. Un rôle qu'elle est prête à assumer dans un contexte de dynamisme économique sans précédent. Un sillon tracé par le président de la République qui a remis le pays sur les rails. Que de chemin parcouru en effet depuis son élection en décembre 2019. En sérieuse difficulté financière avec des institutions fragilisées, l'Algérie a retrouvé, aujourd'hui, une stabilité et une croissance économique digne de son statut en devenir de «géant africain». En témoignent des projets d'envergure tels que l'exploitation du gisement de fer de Ghar Djebilet, de la mine de zinc-plomb de Béjaïa de pointures mondiales ou du projet de phosphate intégré qui doit faire de l'Algérie un des principaux pays dans le monde dans l'export d'engrais et de fertilisants. Une facette seulement de cette Algérie qui grouille sur le plan économique. Des atouts, elle en possède à la pelle. Le chef de l'Etat a pris son bâton de pèlerin pour attirer les investisseurs étrangers mettant en exergue les remarquables opportunités qu'offre le pays. C'est ce qu'il avait fait lors de sa visite d'Etat en Russie effectuée en juin ou lorsqu'il s'est rendu auparavant en Italie avec laquelle de nombreux accords de coopération bilatérale ont été signés avec à la clé un accord de contrat gazier d'une valeur de 4 milliards de dollars, qui permettra d'alimenter l'Italie en très grandes quantités de gaz naturel. La moisson a été tout aussi intéressante lors de son déplacement à Lisbonne où plusieurs accords et mémorandums d'entente dans divers domaines de partenariat et de coopération, ont été signés. Son prochain voyage en Chine s'annonce exceptionnellement fructueux et important. 1er partenaire économique de l'Algérie et déjà à pied d'oeuvre à Ghar Djebilet l'Empire du milieu est aussi un membre des Brics. Un bloc de cinq pays qui compte en son sein des puissances économiques mondiales et régionales (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud). L'Algérie frappe à ses portes. Elle pourra compter sur le soutien de l'Afrique du Sud, notamment pays organisateur du prochain sommet des Brics qui se tiendra du 22 au 24 août 2023 pour acter son entrée. La Nation arc en ciel entretient des relations privilégiées exceptionnelles tissées durant la guerre de libération à travers son emblématique président Nelson Mandela. L'une de ses premières visites à l'étranger il la réservera à... l'Algérie. Une sorte de pèlerinage pour dire d'où il a puisé son passé de révolutionnaire et sans nul doute toute son énergie et son courage pour mener son ultime combat. Si l'année 2023 sera celle qui a vu l'élection de l'Algérie au Conseil de sécurité et très probablement son adhésion aux Brics en tant que membre observateur dans un premier temps, l'année 2022 aura aussi été marquée par des succès retentissants. Avec, notamment l'organisation d'un Sommet arabe historique. 2022 c'est aussi l'année qui a mis en exergue la robustesse, la résilience de l'économie nationale qui a tiré son épingle du jeu au beau milieu d'une crise énergétique mondiale inédite qui a permis au secteur pétro-gazier, «bras armé économique» du pays de «montrer toute l'étendue de son efficacité, de ses potentialités, de la place centrale qu'il occupe sur le marché international, depuis le début du conflit armé russo-ukrainien, de la crise énergétique mondiale pratiquement sans précédent qui en a découlé. L'Algérie a été aussi brillamment élue en tant que membre du Conseil des droits de l'homme (CDH) des Nations unies pour la période 2023-2025. Les succès se sont enchaînés. L'ambassadeur Larbi Djacta a été, lui aussi, brillamment réélu à la présidence de la Commission de la fonction publique internationale (Cfpi) de l'ONU contre le candidat du Maroc, El Hassane Zahid, sa représentante permanente auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac), Salima Abdelhak, a remporté le siège de vice-présidente de la 27e session de la Conférence des Etats parties à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (Ciac) qui s'est déroulée à La Haye du 28 novembre au 2 décembre 2022...Autant de «victoires» qui positionnent l'Algérie sur l'échiquier mondial.