L'Algérie vient d'être élue au Comité des Nations unies sur la protection des travailleurs migrants. Après l'exploit diplomatique de son élection en sa qualité de membre non permanent au Conseil du sécurité, l'Algérie vient d'être élue dans un comité dont la mission est délicate et importante. La vice-présidente de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Sabrina Gahar, sera la représentante officielle de l'Algérie au sein de cette instance onusienne. Le rôle prépondérant et humanitaire de l'Algérie dans la promotion et la protection des droits des travailleurs migrants a été bien vu par l'instance onusienne, surtout par rapport aux migrants subsahariens et syriens au (plus) fort de la crise migratoire qui frappait les pays concernés. L'Algérie n'a pas tourné le dos à ces migrants en général et aux travailleurs migrants en particulier. C'est pourquoi les instances régionales et internationales expriment leur respect mais aussi la confiance à l'égard de l'Algérie, qui ne s'est jamais impliquée comme facteur de trouble ou un élément de crise dans les pays en conflit. Elle a toujours privilégié les voies du dialogue inclusif, loin des interventions des puissances étrangères dans les affaires internes des Etats. Le comité, composé de 14 experts indépendants, est chargé du suivi de l'application, par les Etats parties, de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles, ratifiée par l'Algérie en 2004». La tâche principale de ce comité consiste à «examiner les rapports des Etats parties et de formuler des recommandations sur la protection des travailleurs migrants et des membres de leurs familles, contribuant, ainsi, à l'amélioration des conditions de vie des travailleurs migrants», mentionne-t-on. Les experts qui travaillent pour le compte de l'organe de l'ONU soulignent que «les travailleurs migrants et les mem- bres de leurs familles sont souvent confrontés à la marginalisation et à la xénophobie, ainsi qu'à des conditions de vie et de travail déplorables. Dans le pire des cas, ils sont exploités, expulsés et en danger de mort. Le Comité surveille la manière dont les Etats appliquent la Convention et protègent les droits humains des migrants», précise-t-on. L'implication de l'Algérie dans le comité des Nations unies sur la protection des travailleurs migrants aura à mettre de l'ordre au niveau régional à propos des problèmes qu'affrontent les travailleurs migrants et les membres de leurs familles. Le traitement inhumain et les menaces dont font l'objet les travailleurs migrants et leurs familles, seront réprimés sans scrupule. L'Algérie a les moyens à même d'éradiquer les phénomènes de la traite, la marginalisation et la xénophobie et autres formes d'exploitation et d'atteinte à l'intégrité physique et morale des travailleurs migrants. Tous comptes faits, l'Algérie a une riche expérience quant à la gestion de ce genre de situation en rapport avec les migrants en général et les travailleurs migrants en particulier. Le Comité des travailleurs migrants a tenu, l'année dernière, un débat public sur les points de convergence entre la Convention et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Le président du Comité, Edgar Corzo Sosa, a indiqué que «l'Assemblée générale s'était engagée, en adoptant le Pacte mondial, en 2018, à sauver des vies et à mettre en place la coordination des efforts internationaux pour des migrations sûres, ordonnées et régulières», a-t-il souligné. L'Algérie aura une responsabilité onusienne dans ce volet humanitaire. Elle saura apporter sa contribution afin d'atténuer la crise des travailleurs migrants qui ont vu leur situation s'exacerber et se compliquer davantage.