L'agression sioniste se poursuivait mardi contre la ville palestinienne de Jénine, où au moins dix martyrs et plus de 100 blessés ont été enregistrés, alors que l'occupant a contraint près de 4.000 réfugiés du camp de la ville au déplacement forcé, menacés d'être bombardés sous le toit de leurs maisons. Au moins 10 Palestiniens sont tombés en martyrs lors de l'agression de l'armée d'occupation sioniste contre Jénine et son camp, en cours depuis lundi, et plus de 100 autres ont été blessés, dont 20 dans un état critique. Les ambulances ont été empêchées d'évacuer les blessés vers les hôpitaux. Tôt mardi, des dizaines de cas d'asphyxie ont été enregistrés dans un hôpital de la ville quand les forces d'occupation ont délibérément tiré des bombes de gaz lacrymogène envers les Palestiniens qui se trouveraient dans la cour de l'établissement de santé. La veille, l'occupant avait ciblé les Palestiniens de Jénine par des tirs de missiles et des bombardements d'avions de combat, outre la mobilisation d'environ 150 véhicules de l'armée, accompagnés de bulldozers militaires blindés ayant encer clé le camp de réfugiés de la ville, avant de forcer près de 4.000 Palestiniens du camp au déplacement, alors qu'environ 13.000 autres sont toujours assiégés. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en Cisjordanie a exprimé sa profonde préoccupation face à l'agression continue des forces d'occupation sionistes contre le camp de réfugiés de Jénine, appelant à des mesures urgentes pour la prise en charge des blessés. Il a déploré aussi les "graves dommages" causés aux infrastructures du camp, affectant notamment le réseau d'alimentation en eau et électricité, alors que nombre de réfugiés ont un besoin urgent de nourriture, d'eau et de préparations pour les nourrissons. Le maire de Jénine, Nidal Al-Obeidi, a décrit la situation humanitaire dans le camp comme « catastrophique », ajoutant que « ce qui se passe est comme un tremblement de terre et rappelle le souvenir de l'époque de la Nakba (1948) ». Il a souligné également que des dizaines de maisons et de bâtiments ont été démolis ou vandalisés par l'armée sioniste et ses bulldozers. Lundi, l'Algérie avait condamné « avec fermeté » l'agression sioniste contre la ville de Jénine, réclamant l'arrêt immédiat de ces opérations militaires qui violent « de manière flagrante » toutes l es lois et règles internationales et les valeurs humaines les plus élémentaires. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à assumer ses responsabilités politique et juridique en vue de garantir une protection internationale au peuple palestinien et de poursuivre en justice les responsables de ces crimes, que l'occupant ne cesse de perpétrer dans les territoires palestiniens occupés dans l'impunité la plus totale. -Réunion d'urgence de la Ligue arabe Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lui aussi exprimé sa « profonde inquiétude », soulignant l'importance du « plein respect du droit international humanitaire ». Plus tôt dans la journée, le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Winnesland, a qualifié de « très dangereuse » l'escalade de la tension. Pour la Tunisie, qui a fermement condamné l'agression, il est grand temps de demander des comptes à l'entité sioniste. Une réaction partagée aussi par le Koweït qui rejette l'escalade des attaques continues menées par les forces sionistes contre le peuple palestinien, en violation « flagrante » du droit international humanitaire. Au Caire, la Ligue arabe tenait mardi une réunion d'urgence au niveau des délégués permanents pour discuter de cette agression et « des moyens d'action efficaces aux niveaux arabe et international pour l'arrêter ». Lundi, la Ligue arabe a appelé le Conseil de sécurité à « intervenir pour stopper immédiatement l'agression » sioniste contre Jénine. La ville de Jénine et son camp en Cisjordanie occupée subissent leur plus grande agression sioniste depuis 2002, avec des bombardements terrestres et aériens, notamment au moyen de drones. Une grève générale a été observée mardi en Cisjordanie occupée, y compris à El Qods-Est, pour protester contre l'incursion de l'armée d'occupation dans la ville de Jénine. Les magasins ont été fermés dans la plupart des régions de Cisjordanie, alors que des appels ont été lancés pour la participation aux manifestations de soutien à Jénine au niveau des points de contrôle militaires sionistes.