La restructuration du secteur bancaire et monétaire est en phase d'opérer un passage déterminant pour l'économie nationale, à travers l'ouverture du capital des banques publiques, efficience économique oblige. Un virage qui annonce l'émergence de nouveaux modes de gouvernance où le système bancaire sera appelé à jouer un rôle central dans la concrétisation des réformes engagées, l'objectif étant de conférer aux banques les capacités d'intervenir et de contribuer à booster l'économie nationale, à travers un accompagnement de qualité des investisseurs. D'où l'importance du suivi du processus d'ouverture du capital des banques publiques, et l'urgence de hisser le secteur des finances au rang d'acteur économique incontournable. C'est dans cette optique que la réunion du gouvernement s'est penchée, jeudi, sur l'état d'avancement de l'ouverture du capital des banques publiques et sur les modalités de son accélération. Il faut dire que devant les nouvelles dispositions économiques, dûment traduites par des résultats plus que probants, durant ces dernières années, toute la question réside dans la valorisation de ces avancées, afin d'en faire des bases destinées à porter à bras le corps les programmes de développement et de croissance. Autrement dit, l'ouverture du capital des banques publiques se présente comme une mutation profonde du fonctionnement des banques, qui passe du système administratif, sans grande ambition, à celui d'acteur à part entière dans l'émergence d'une dynamique économique nouvelle. Au même titre, cette opération reflète la volonté des pouvoirs publics de rompre définitivement avec les anciennes pratiques, à travers le rapprochement des investisseurs, des banques. Un changement qui s'impose dans une conjoncture économique où les volumes de partenariats et de coopération stratégiques s'annoncent des plus prometteurs. La destination « Algérie » pour l'investissement a connu, dans un laps de temps très court, une évolution qui lui a permis de reprendre son rang de leader dans la région et de confirmer ces capacités de déploiement sur les marchés internationaux. C'est à ce niveau qu'apparaît l'importance du rôle du système bancaire et du secteur des finances. Dans ce sillage, et selon la présentation du ministre des Finances, Laaziz Faïd, «ce projet s'inscrit dans le cadre de l'adaptation de ce secteur, pilier de l'économie nationale, aux mutations internationales dans ce domaine et vise l'amélioration de l'efficacité du management de la banque et le renforcement de sa gouvernance, la contribution à la consolidation de la confiance des investisseurs envers le marché ». Des objectifs qui rejoignent et consolident une vision économique claire, portée sur l'impératif de fournir à l'économie nationale la force financière nécessaire pour relever les défis de l'heure, au-delà de l'importance d'établir des projections et des prévisions fiables afin de pérenniser la nouvelle politique économique. il va sans dire, cependant , que l'ouverture du capital des banques publiques fait partie d'un ensemble d'actions dédiées à lier les résultats aux évolutions, de façon à dégager les capacités de capitalisation et de développement de chaque secteur. Dans ce sillage, il a été précisé, lors de cette réunion, que ce processus vise également «la dynamisation de la Bourse et la relance de son activité en vue d'accroître sa contribution à la mobilisation de l'épargne et au financement de l'économie», souligne encore la même source.