Visant à créer une synergie efficiente au sein de l'administration, de façon à moderniser le fonctionnement du service public, la mediature de la République s' engage dans un travail de fond essentiellement basé sur la numérisation. L'objectif étant, d'exploiter les services numériques pour hisser le service public au rang de garant du bien-être du citoyen. C'est dans cette optique que le médiateur de la République, Madjid Ammour, a affirmé lundi à Alger que «son instance misait sur la numérisation comme outil important pour renforcer la coordination entre les différents départements ministériels et assurer la qualité du service public. Le pari d'aujourd'hui consiste à satisfaire les besoins des citoyens et inculquer la culture de leur service auprès de l'administration et de tous les agents publics». Une nouvelle approche qui d'emblée acte la rupture avec les anciennes pratiques, où les doléances et les inquiétudes des citoyens, du fait que ces dernières se retrouvent au centre de cette orientation. Elles constituent désormais, la base sur laquelle sera édifiée la modernisation du service public. Mesure inédite, et on ne peut plus rationnelle, du fait que le fonctionnement du service public ne peut être que plus efficace quand il intervient sur la réalité du terrain. Il y a lieu de convenir que ce n'est qu'un retour à la définition même du service public. Autrement dit, si l'administration ne prend en compte les préoccupations des citoyens pour accompagner le développement social et économique, la notion de service public disparaît sous le poids de l'anarchie et de la bureaucratie. Par conséquent, dans ce cas de figure, la numérisation n'aura qu'un effet placebo, ne présentant aucune perspective d'évolution ou d'avancée. D'où l'importance aujourd'hui de tisser une toile de communication et d'échange efficiente entre, la numérisation, l'administration, et le citoyen. C'est tout l'intérêt que représente l'intégration des nouvelles technologies dans la concrétisation des réformes engagées par l'Etat. Dans ce sillage M. Ammour a annoncé, le lancement d'une application numérique avec les différentes administrations et les établissements publics pour «la prise en charge des observations exprimées dans les registres de doléances, et l'échange en ligne des requêtes entre les services du médiateur de la République et les différentes administrations publiques au niveau central et local». Il va sans dire que l'efficacité de ces nouveaux outils réside dans leur généralisation sur tout le système du service public. Les résultats escomptés s'articulent autour de l'émergence d'un réseau national de recueil et de collecte de données destinées à améliorer la prise en charge des préoccupations de citoyens, en temps reel. Dans ce sens, le médiateur de la République a tenu à souligner que «toutes ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'action commune que l'instance's'attelle à lconcrétiser avec les différents partenaires, une action qui a été couronnée par la signature de plusieurs accords ayant permis une prise en charge optimale des requêtes et une réduction de la durée de leur traitement à un délai de moins d'un (1) mois, dans le but d'assurer le bon déroulement du service public».