Comme à l'accoutumée, le président Tebboune a distingué, hier, les meilleurs lauréats à l'examen du baccalauréat session 2023. Ceux du BEM ont été aussi de la partie. Des cadeaux, des médailles et des récompenses financières ont été remis aux lauréats. Au-delà du geste et de la communion du contact entre le chef de l'Etat et les heureux bacheliers, la cérémonie consacre le mérite. Et la quête de l'excellence qui a guidé ces dizaines de jeunes Algériens. Au prix du labeur et de l'effort, ces candidats ont pu obtenir le sésame d'accès aux études supérieures avec d'excellentes moyennes. Ce qui leur ouvre désormais les voies du succès et de l'épanouissement. Et ce qui les place aux premières loges de la société, qui en dépit de toutes les contradictions qui la minent, garde une place de choix à ceux qui émergent à l'école. Surtout que cette année, l'admission au bac n'a pas été bradée comme cela a été lors des précédentes sessions. Car, même le motif brandi, à savoir le contexte de la pandémie, n'a pas convaincu. En 2022, comme en 2021, la moyenne d'admission était de 9,50 / 20. Ce qui a provoqué la déception de nombreux Algériens qui tenaient à un examen de valeur qui consacre le mérite. L'agacement dû à ce «bradage» du baccalauréat n'est pas l'apanage des enseignants. Il a été exprimé par tous les segments de la société. On garde en mémoire, la désapprobation unanime que la décision a suscitée auprès des Algériens agacés par ce qu'ils ont considéré comme une dévalorisation de l'examen du bac, ce titre qui préserve, en dépit des errements du système éducatif national, ses lettres de noblesse et son aura au sein de la société. Pour le commun des Algériens, la tutelle n'avait pas besoin d'une telle décision. Mieux vaut tard que jamais, l'impair a été corrigé. Et la moyenne d'admission de 10/20 a été réhabilitée pour la session 2023. Ce qui rehausse la performance de tous les lauréats. Car bien que le taux de réussite à l'échelle nationale ne soit pas satisfaisant, l'exigence du mérite a été au rendez-vous. Le taux de réussite était de 50, 63%. Une moyenne peu réjouissante, mais qui est réelle. Elle révèle la réalité de l'école algérienne et de son système d'enseignement, ses forces et ses limites. Un constat aussi valable en ce qui concerne le cycle moyen dont les meilleurs lauréats ont été également récompensés par le Président. La cérémonie d'hier a mis en avant le travail accompli par le personnel de l'éducation pendant une année. Et c'est à ce personnel qu'échoit désormais la responsabilité de procéder à une évaluation rigoureuse des résultats. Il s'agit d'identifier les facteurs de performances et les causes de l'échec. Car, ce serait faire preuve d'aveuglement que de minimiser l'étendue de la déperdition et de l'échec scolaire. D'autant plus que l'Etat tend à agir sur l'amélioration des conditions de scolarité des élèves et l'environnement social des enseignants. La cérémonie présidentielle est ainsi un message d'émulation pour le savoir, voire de sanctuarisation de la valeur de l'effort à l'école. Un message par lequel sont encouragées les générations montantes qui bénéficieront, selon les engagements de l'Etat, des meilleurs moyens possibles. Y compris ceux qui marqueront le passage vers de nouveaux modes d'enseignement qui seront dominés par les nouvelles technologies et l'usage de nouveaux supports pédagogiques. À noter qu'en plus de la distinction des meilleurs lauréats au bac et au BEM, le chef de l'Etat a récompensé les meilleurs admis des écoles des Cadets de la nation ainsi que la lauréate Alaâ Menasria de Biskra (handicap moteur) qui a décroché la 1ère place à l'échelle nationale dans la filière des sciences expérimentales, avec une moyenne de 18,02. Tebboune a distingué aussi les deux élèves lauréats de la médaille de bronze lors de l'Olympiade internationale des mathématiques (OIM), tenu récemment au Japon. Il s'agit de Derrache Chemseddine Abdelali et Youcef Kenane du lycée de mathématiques de Kouba. Autrement dit, la persévérance finit toujours par payer.