Le complexe sidérurgique d'El Hadjar est appelé à jouer des rôles prépondérants, concernant des projets structurants et d'envergure. En tout cas, tous les indicateurs laissent présager d'un futur ambitieux pour ce fleuron historique de l'industrie nationale. En effet, la dernière visite du Premier ministre à l'Est du pays, a laissé entrevoir une lueur d'espoir, quant à de nouveaux plans de charge pour ce fleuron. En fait, les pouvoirs publics semblent avoir leur idée pour ce qui est des futurs rôles assignés, dorés et déjà, au complexe d'El Hadjar, qui devra couvrir les besoins futurs des grands projets structurants, notamment pour ce qui est de l'industrie du rail. Dans ce contexte, il est important de noter que l'Algérie vient de signer un important contrat pour un projet ferroviaire desservant la mine de Ghar Djebilet à Béchar. Le projet est au centre d'un partenariat stratégique entre l'Algérie et la Chine, conclu entre le président Tebboune et son homologue chinois, à l'issue d'une visite d'Etat peu particulière, dans le pays du Soleil levant. Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de sa dernière visite à Annaba, a adressé un message d'espoir et d'incitation à l'adresse des personnels du complexe d'El Hadjar, afin de se prendre en charge et de préserver leur outil de travail. Le Premier ministre avait expressément appelé les travailleurs du complexe à «déployer tous leurs efforts pour redorer le blason de ce complexe historique qui a pâti de la mauvaise gestion et pour prendre les choses en main». Bien plus, Benabderrahmane a assuré le personnel de ce site du soutien indéfectible de l'Etat «par tous les moyens disponibles», pour peu que l'enthousiasme et la volonté soient au rendez-vous. Benabderrahmane, qualifiant ce complexe de première structure d'importance en Afrique, a assuré qu'El Hadjar est en mesure de relever le défi et de contribuer dans l'industrie du rail. Bénéficiant, pourtant d'une bienveillance de la part de l'Etat, ce complexe a connu bien des péripéties sombres et inextricables, qui ont lourdement hypothéqué son devenir, à travers des crises récurrentes et des arrêts de production intempestifs. Toutefois, pour l'Etat il n'est pas question de lâcher ce fleuron de l'industrie nationale, vieux de plus d'un demi-siècle d'existence. Dans une déclaration, en marge de cette visite, le P-DG du complexe, Manaâ Lotfi Kamel a qualifié l'existence de ´´Sider El Hadjar´´ d'équilibre dans l'économie nationale, assurant du soutien et de la prise de conscience du collectif des travailleurs, ainsi que du partenaire social, notamment pour ce qui est des défis et des enjeux qui les guettent. Il a également fait part de la capacité du complexe sidérurgique «à produire les matériaux nécessaires accompagnant les nouveaux projets ferroviaires, avec la possibilité d'inclure des technologies modernes». Lors de sa visite de travail précédant celle du Premier ministre, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a estimé que le complexe «possède des capacités et des ressources suffisantes pour le leadership en matière d'exportation. L'Etat ne renoncera pas à son soutien et à son accompagnement dans la mise en oeuvre d'un plan de développement», devait-il affirmer. Rappelons que le Comité des participations de l'Etat (CPE) vient d'approuver une allocation d'un budget estimé à 11,7 milliards de dinars, qui seront injectés essentiellement dans la réalisation d'investissements, en prévision des projets structurants précités. M.O.