Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a inauguré, hier, son université d'été. L'évènement a vu la participation de personnalités, des présidents de partis et les membres fondateurs du mouvement. L'université d'été du MSP s'est focalisée sur des thèmes reflétant les enjeux géostratégiques, politiques et économiques. L'intervention du président du MSP, Abdelali Hassani, a reflété cette tendance générale s'arc-boutant sur la conjoncture actuelle qui impacte le pays au plan politique et l'enjeu de la géopolitique régionale et les moyens à même de répondre aux menaces qui guettent le pays et sa stabilité. Abdelali Hassani, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour signifier à son ancien «frère» du parti, à savoir le transfuge, Abdelkader Bengrina, que la sortie de crise à laquelle le pays est attaché en se référant à la démarche fondée sur le renforcement de la cohésion nationale et la consolidation du front interne. À ce propos, le président du MSP, Abdelali Hassani en l'occurrence, a déclaré que «au MSP nous sommes conscients que la situation politique, économique et sociale exige qu'il y ait un front très large. Le MSP a plusieurs fois appelé à ce genre d'initiatives pour sortir de cette situation mais sans intermédiaire. Le peuple n'a pas besoin de tuteur», a-t-il signalé. Cette déclaration qui est adressée au président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, montre à quel point les différences de vues et les divergences sont manifestes à propos de la lecture de la conjoncture politique et des initiatives à mener pour résoudre et juguler les crises qui se dressent au pays. La démarche de Bengrina semble avoir provoqué l'ire des dirigeants du MSP, qui n'ont pas reçu positivement cette démarche visant le renforcement de la cohésion nationale et la consolidation du front interne. L'intervention du président du MSP s'est axée d'abord sur la question du front interne qu'il faut actionner le plus rapidement possible. Le MSP ne veut pas que ce front soit un moyen d'une «manipulation» partisane ou une sorte d'«usurpation». Le volet social a été rappelé avec force et attention par le président du MSP, Abdelali Hassani, en précisant que «la situation sociale est très délicate et difficile. La hausse des prix des denrées alimentaires, la détérioration du pouvoir d'achat malgré les dernières augmentations des salaires menacent de plonger les couches larges des démunis dans la spirale de la pauvreté encore davantage», a-t-il insisté. Abdelali Hassani a saisi l'opportunité de l'université d'été pour rappeler l'enjeu géopolitique qui se manifeste au niveau régional, c'est-à-dire au niveau de l'Afrique du Nord plus précisément. La normalisation avec l'entité sioniste et les allégeances qui s'expriment à travers des choix et des alliances permettant aux puissances internationales d'avoir plus de mainmise et de présence est l'une des menaces qui pourrait revoir complètement la géopolitique de la région au plan stratégique, économique et politique, selon le président du MSP, Abdelali Hassani. Abdelali Hassani avertit contre l'évolution des alliances contre nature et les choix d'alliances en mesure de plonger les pays souverains dans la spirale du chaos. Le président du MSP a appelé à ne pas se cantonner dans une démarche d'alliance unilatérale et de faire en sorte de développer une diplomatie qui tient compte du principe de la diversification des rapports et des partenariats avec les groupes économiques et stratégiques et ne pas se contenter de se murer dans des relations économiques et stratégiques qui risquent de mettre les intérêts du pays dans une situation délicate.La situation au Sahel a été abordée par le président du MSP en rappelant le rôle central de l'Algérie visant à instaurer la stabilité et la paix dans la région en se basant sur le dialogue inclusif et la solution politique loin de toutes les formes d'ingérences étrangères dans les affaires internes des pays souverains.