Un groupe de militaires et de policiers gabonais a annoncé mercredi, l'annulation des élections et la dissolution de «toutes les institutions de la République», selon plusieurs médias. Cette annonce est intervenue peu après la publication des résultats officiels de l'élection présidentielle de samedi, qui a vu le président sortant Ali Bongo Odimba, décrocher un troisième mandat avec 64,27% des suffrages, contre 30,77% pour son rival Albert Ondo Ossa. Un des militaires disant s'exprimer au nom d'un « Comité de transition et de restauration des institutions » a annoncé que « les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », et la « fermeture des frontières du pays jusqu'à nouvel ordre ». Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins et l'un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », ont annoncé les militaires. « Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu à la télévision d'Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI). Ali Bongo Ondimba, appelle « tous » ses « amis » à « faire du bruit », dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On l'y voit, sans pouvoir déterminer le moment où la vidéo a été tournée, assis dans un fauteuil et manifestement inquiet. « Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon » « j'envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit » à propos « des gens qui m'ont arrêté, moi et ma famille », dit en anglais Ali Bongo, 64 ans, qui dirige le Gabon depuis plus de 14 ans.