Dans une allocution, à l'ouverture, hier, de l'année parlementaire 2023/2024, le président du Conseil de la nation a pointé du doigt la priorité de l'heure. Salah Goudjil est allé droit au but en indiquant que les enjeux auxquels est confronté l'Algérie sont très importants. Le pays fait face à un contexte régional et international qui implique la mobilisation de toutes les forces vives de la nation. La mission: sauvegarder la souveraineté nationale et renforcer la cohésion sociale, par la consolidation du front interne. Le propos du deuxième personnage de l'Etat est lourd de sens. Il situe l'action de l'Etat dans son véritable axe, celui du développement. Salah Goudjil ne s'arrête pas au constat et affirme que «l'Algérie va connaître une période très importante». Il n'y pas de mystère dans cette déclaration et le président du Conseil de la nation s'en explique. «Après les trois années qui se sont écoulées, l'Algérie a su donner le véritable sens à l'indépendance politique du pays», a-t-il souligné. Pour Salah Goudjil, les priorités de l'Algérie sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune a consisté d'abord, à remettre les pendules à l'heure. Le pays respire et affiche ses ambitions. Parmi les objectifs assignés au pays, Goudjil évoque «l'initiative du renforcement de la cohésion nationale et la consolidation du front interne». Cette mission qui prend forme à travers des démarches mobilisatrices «est l'oeuvre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», insiste le président de la chambre haute du Parlement. Cette cohésion nationale qui s'est exprimée lors du Mouvement populaire du 22 février 2019 et a réalisé des miracles. «Le Hirak béni a duré une année sans que cela puisse provoquer l'effusion d'une seule goutte de sang. Il faut bien se rappeler du contexte dangereux dans lequel se retrouvait l'Algérie à cause du cinquième mandat. L'Algérie est revenue de loin», a-t-il mentionné. Ce rappel historique place le débat de l'heure au niveau de la nécessaire consolidation de ce front interne qui trouve sa raison d'être, non seulement dans les circonstances régionales et internationales du moment, mais également en raison de l'action réussie à ce jour du président de la République qui «a tendu sa main à tous les enfants du pays et a réalisé 75% de ses engagements», note Salah Goudjil. Il explique l'intérêt spécial qu'accorde le président Tebboune à sortir le pays de la dépendance aux hydrocarbures, en relevant que «lorsque l'indépendance économique est acquise, tout est possible en matière d'engagements à réaliser et des projets à concrétiser». La vision et la stratégie de l'Etat s'en trouvent explicitées par le premier responsable de l'institution législative. De cet environnement international, Salah Goudjil n'évite pas l'épisode des Brics en rétorquant que «nous soyons ou pas dans les Brics, nous avons des relations extraordinaires et stratégiques avec les membres de ce groupe». Et c'est là l'essentiel, insiste-t-il, non sans rappeler que «l'Algérie a 150 projets économiques qu'elle développe à l'intérieur du pays dans le cadre de son partenariat avec les pays membres de ce groupe». Une révélation qui témoigne de la dynamique prise par l'économie nationale, indépendamment des aspects inhérents à la politique internationale. Pour Salah Goudjil, «cela renseigne sur le renforcement du front interne et la consolidation de la souveraineté et l'indépendance économique et politique du pays», a-t-il souligné. Au plan diplomatique, le deuxième personnage de l'Etat a mis en exergue l'initiative du président de la République en faveur du règlement de la crise au Niger. Goudjil a affirmé que celle-ci reposait sur «le rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays», soulignant que la tournée effectuée par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans certains pays africains «met en évidence la place dont jouit l'Algérie au niveau international». On en veut pour preuve que la démarche algérienne qui est venue appuyer une posture franchement contre toute intervention armée dans ce pays, a reçu l'assentiment de nombreux pays qui pèsent sur la scène internationale, dont les Etats-Unis d'Amérique. Le plan de paix proposé aux acteurs nigériens est certainement la meilleure offre de paix actuellement sur la table. Les chances de succès de cette initiative tient au fait que l'Algérie «n'accepte pas l'ingérence dans ses affaires intérieures et ne s'immisce pas dans les affaires des autres pays», relève Goudjil. Mais il ajoute que cette stratégie «dérange beaucoup de gens». À méditer.