Les relations algéro-turques sont parties pour se renforcer davantage. Une perspective qui s'appuie sur les résultats plus que probants des échanges commerciaux en hausse significative en 2022. Et la promesse de voir ce partenariat engranger de meilleurs scores se concrétisera à l'occasion de la 2ème session du Conseil de coopération de haut niveau qui aura lieu prochainement. L'évènement aura lieu à Alger et sera marqué par la présence du président turc, Recep Tayyip Erdogan à l'invitation de Tebboune. Un rendez-vous qui ne manquera pas de conférer à cette relation plus de densité et d'épaisseur. Au dernier jour de sa visite à Ankara, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf n'a pas caché sa satisfaction quant à la réalité des relations entre l'Algérie et la Turquie. Ces relations connaissent «un fort élan» et «une évolution notable» au double plan politique et économique, a affirmé Attaf. Ce dernier s'est exprimé lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue turc, Hakan Fidan, à l'issue des travaux de la deuxième session de la Commission mixte algéro-turque de la planification. Cette session a vu la participation des représentants de 12 secteurs des deux côtés. Il s'agit de l'industrie et la production pharmaceutique, l'énergie et les mines, les transports, la pêche, l'agriculture, la justice, l'Education nationale, le commerce, les finances, les travaux publics et les infrastructures de base, la culture et l'enseignement supérieur. Toutes les rencontres que j'ai eues à Ankara «nous ont permis de procéder à une évaluation globale de notre avancée dans la concrétisation des priorités qualitatives tracées par les deux Présidents, Tebboune et Erdogan», a affirmé Ahmed Attaf. Cette évaluation, au-delà de ce qu'elle dégage comme avancée, est un prélude et une préparation du Sommet qui regroupera prochainement les deux Présidents. De cette évaluation se dégage une réalité: les deux pays sont sur la même longueur d'onde sur les questions chaudes qui agitent l'action diplomatique. Pour Attaf, le consensus politique algéro-turc autour des principaux dossiers régionaux et internationaux d'intérêt commun est toujours de mise. Mieux, il se consolide et se renforce à travers l'engagement commun en faveur des principes et des valeurs consacrés dans la charte des Nations unies. Il se renforce aussi, a-t-il soutenu, à travers les démarches «inlassables» du président Tebboune pour que les solutions politiques l'emportent aux dépens des options militaires et armées. Ces démarches visent à faire prévaloir la logique du dialogue et de la négociation en vue de résoudre les crises et conflits, quel que soit le degré de leur complication ou le niveau de leur gravité, expliqué Attaf. Ce dernier a indiqué avoir partagé avec le président Erdogan et le ministre turc des Affaires étrangères, la vision de l'Algérie sur les développements dangereux que connaît la région sahélo-saharienne. Attaf a expliqué aux dirigeants turcs la profonde préoccupation de l'Algérie face à la «détérioration accélérée» de la situation dans cet espace régional qui est «devenu le foyer du plus grand nombre de tensions et de conflits dans le monde». D'où le choix d'Alger de lancer un plan de sortie de crise au Niger. «J'ai, également, fait part aux frères turcs de l'Initiative du président de la République visant à assurer un règlement pacifique de la crise provoquée par le changement anticonstitutionnel à Niamey, et de ses efforts tendant à renforcer l'approche de développement global face aux défis multidimensionnels qui s'imposent aux pays et aux peuples de cette région, des efforts qui ont été grandement salués et soutenus par la Turquie», a poursuivi le ministre. En plus du président Erdogan, Ahmed Attaf a été reçu également par le président de la Grande Assemblée nationale de Turquie, Numan Kurtulmus.