Dans l'optique de donner un nouveau rythme aux échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie, la visite du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Tayeb Zitouni en Tunisie, depuis vendredi s'inscrit comme une confirmation de l'engagement des deux pays à hisser la coopération à un niveau plus important. Reçu par le chef du gouvernement tunisien, Ahmed Hachani, Zitouni est revenu sur les résultats des travaux de la 5e session de la Commission mixte de suivi des échanges commerciaux, indiquant que « le développement de la bande frontalière entre l'Algérie et la Tunisie, la promotion du commerce entre les deux pays, l'investissement et les zones franches étaient les principales questions abordées lors des travaux cette session ». Des axes qui entrent dans une nouvelle vision économique adoptée par les deux pays, essentiellement orientée sur l'activation de nouveaux leviers économiques, susceptibles de donner une nouvelle dimension aux deux économies. Comme cela a été souligné par le ministre précisant que « la Haute Commission mixte permettra de donner un nouvel élan aux relations commerciales entre les deux pays. La relance de cette commission après plus de six ans sera une opportunité pour élargir les consultations sur les voies et moyens de renforcer les relations économiques et commerciales bilatérales ». Une relance qui intervient dans un contexte économique caractérisé par l'émergence d'une nouvelle dynamique pour le développement du commerce intra africain. L'objectif étant de donner aux deux pays les moyens de valoriser les échanges existants pour en faire des bases solides et des arguments forts pour consolider l'ancrage des deux pays sur la scène économique régionale et internationale. C'est dans ce sens, que le chef du gouvernement tunisien s'est félicité des relations de coopération « fructueuses et privilégiées » entre la Tunisie et l'Algérie, basées sur « des liens de fraternité et de bon voisinage et une volonté constante d'établir un partenariat stratégique et solidaire au service des intérêts communs des deux peuples, comme l'ont déjà affirmé les dirigeants des deux pays ». Cela étant, toute la problématique réside dans la maîtrise des paramètres de gestion et de fonctionnement qui entreront dans la mise en œuvre de cette stratégie, et qui porteront sur le volet administratif, juridiques et, notamment sur l'application des nouvelles dispositions dédiées à l'investissement, et des mesures de facilitations mises en place dans le cadre de la relance économique. À cela s'ajoute, l'importance de concrétiser les actions en cours, notamment celles inhérentes à la logistique, aux réseaux de transport, dans le cadre de l'aboutissement au lancement de zones franches frontalières. Des actions qui ne manqueront de renforcer les capacités des deux pays à intégrer en position de force, les grandes manifestations économiques , telle que la Zlecaf. Dans cet ordre d'idées, la ministre tunisienne du Commerce et du Développement des exportations, Mme Keltoum Ben Rejeb a fait savoir qu'il a été question, durant les travaux de la 5e session de la Commission mixte algéro-tunisienne de suivi des échanges commerciaux, de « définir les points focaux pour traiter les questions techniques et les problèmes administratifs ayant entravé la fluidité des échanges commerciaux entre les deux pays. Des rapports concernant ces questions et d'autres seront soumis à la Haute Commission mixte, qui se tiendra prochainement en Algérie, sous la coprésidence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, et du chef du gouvernement tunisien, Ahmed Hachani ».