Le département de Ali Aoun a réagi, dans un communiqué, à l'interpellation des députés sur «la pénurie de 132 médicaments». Cette interpellation a été adressée le 14 septembre dernier par 51 députés au Premier ministre, lequel doit répondre en séance plénière dans un délai n'excédant pas 30 jours, selon des dispositions constitutionnelles. Dans sa réponse le ministère de l'Industrie pharmaceutique indique avoir relevé «l'absence» de la liste précise des «supposés» 132 médicaments en pénurie. Le même ministère a exprimé son «étonnement» à propos de certains médicaments hospitaliers mentionnés dans l'interpellation comme le «Flucortac», lequel «ne figurant même pas dans la nomenclature officielle des produits pharmaceutiques enregistrés en Algérie». il a été relevé que «la majorité» des médicaments cités par les députés relèvent de «la responsabilité de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH)», dépendant du ministère de la Santé. Il a été également précisé que «la gestion des médicaments réservés à l'usage hospitalier concernant aussi bien la définition des besoins, l'approvisionnement que leur distribution est du ressort des la PCH». Il est fait savoir, dans le même sillage, que «certains médicaments cités comme Sintrom sont disponibles à travers leur génériqutel Novarol au niveau de la PCH». Idem pour «le Glucagon et le Fentanyl. Le ministère rassure, dans ce sens que «le Nivolumab, administré aux cancéreux, qui a bénéficié d'une procédure d'importation spécifique, sera livré prochainement à la PCH». Dans le même contexte, le ministère de l'Industrie rassure également l'Ordre national des médecins dentistes algériens à propos de la pénurie de l'anesthésie dentaire. Le département dirigé par Ali Aoun a ainsi annoncé «un programme d'importation supplémentaire de 23.500 boîtes qui seront livrées cette semaine pour mettre fin à la perturbation de l'approvisionnement du marché national». Une quantité à laquelle s'ajoute une autre de 35.000 boîtes, «en cours de dédouanement». «Le marché a déjà été approvisionné par une quantité de 67.500 boîtes de 50 capsules, soit près de 3.375.000 unités», est-il rappelé, ajoutant que «d'autres quantités seront réceptionnées d'ici la fin du mois de septembre en cours». Le ministère indique que «la pénurie des produits d'anesthésie dentaire est due à l'arrêt de l'approvisionnement du marché national de la part du plus grand fournisseur». L'indisponibilité des anesthésiants dentaires est due à la «non-accessibilité dans le pays d'origine, qui était le plus grand fournisseur du marché algérien.» Le ministère a affirmé que «des mesures nécessaires pour la mise en conformité réglementaire des établissements d'importation de ces anesthésiants dentaires ont été prises. En parallèle le département de la Production pharmaceutique procède à «la mise en place de projet de production de ces médicaments au niveau local». Selon ses acteurs, l'interpellation a été soumise au gouvernement en raison de «la dégradation du niveau de soins et de la santé publique pour les citoyens, en particulier ceux à revenus faibles et moyens, car ils constituent le groupe dominant de la société». Il affirme que ses services «n'ont pas été rendus destinataires de ce signalement relatif à une éventuelle perturbation d'approvisionnement, que ce soit au niveau des services hospitaliers que des officines de villes». D'après leur délégué, Abdelouahab Yagoubi, les 51 députés interrogeaient le gouvernement sur «les mesures urgentes qu'il compte prendre pour fournir les médicaments nécessaires à la protection de la vie des citoyens». Ils affirment avoir activé ce mécanisme de contrôle constitutionnel d'interpellation du gouvernement sur cette situation critique.