La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a présidé, jeudi dernier à Alger, l'ouverture de la réunion du Comité africain de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs (CIisac) regroupant 15 sociétés africaines de gestion des droits d'auteurs, placée sous le thème «La numérisation: pour une approche efficace des sociétés africaines de gestion». Organisée par l'Office national de droits d'auteurs et droits voisins (Onda) en collaboration avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Wipo), la réunion s'étalera du 27 au 29 septembre courant. La ministre qui présidait l'ouverture des travaux de la réunion régionale annuelle de la Cisaca affirmé que cette rencontre traduit «l'importance de la coopération régionale en vue de la mise en place d'une feuille de route conjointe», soulignant que «les défis majeurs qui s'imposent nécessitent davantage de coordination en faveur de l'art dans nos pays et des artistes africains auxquels incombe la mission du rayonnement culturel africain à travers le monde». La ministre a mis en avant, à l'occasion, l'importance de la promotion de l'échange culturel interafricain à travers la facilitation du déplacement des artistes et l'organisation de séjours artistiques afin de renforcer les liens culturels. Par ailleurs, Soraya Mouloudji a mis en exergue «le rôle majeur» de la Cisac en sa qualité d'organisation mondiale ayant pour mission de faciliter la coopération entre les sociétés de gestion des droits collectifs et se charge principalement de la protection des intérêts des artistes et créateurs tant sur le plan local qu'international. Cette noble mission, poursuit la ministre, exige une coordination et un suivi minutieux entre les sociétés spécialisées mettant ainsi la coopération internationale au service de la créativité et les arts. À son tour, le Directeur régional-Afrique de la Cisac, Samuel Sangwa, a indiqué que cette réunion qui se tient en présentiel en Algérie, est la première après la rupture imposée par la Covid-19 et ses répercussions sur les auteurs, ce qui nous met face à des défis majeurs relatifs aux droits d'auteurs. La réunion d'Alger, ajoute l'intervenant, est «très importante car traitant de questions relatives à la mise en place d'une vision et d'une stratégie visant à activer les organisations de gestion et de développement des structures nécessaires, l'adaptation des législations continentales aux défis de la numérisation et des plates-formes qui exploitent les oeuvres artistiques sur internet». M. Sangwa a appelé l'Algérie, au nom de la Confédération, «à prendre l'initiative d'organiser une réunion des ministres de la Culture africains, pour que l'Afrique puisse formuler une position commune face aux questions numériques qui intéressent les Africains». Il a appelé également à «soutenir l'échange culturel et artistique entre les jeunes auteurs du continent».