Les blouses blanches qui exerceront dans l'hôpital algéro-qatari-allemand qui sera réceptionné en partie, dans les prochains dix-huit mois, seront en majorité allemands. Des praticiens algériens seront également recrutés et appuieront ce staff médical. C'est ce qu'a confié le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelhak Saihi à notre confrère Ennahar, tout en révélant que ledit hôpital sera livré en totalité dans deux ans. C'est à ce propos qu'est annoncée, pour aujourd'hui, la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et le Qatar. L'hôpital de 300 lits sera doté de plusieurs pôles et services, notamment ceux dédiés à des spécialités comme la cardiologie ou la diabétologie. L'on rappelle que la signature du mémorandum est à inscrire à l'actif des relations de partenariat qui lient l'Algérie et le Qatar. Assurément la présence massive des médecins allemands dans cet hôpital augure d'une volonté de transfert de savoir-faire dans la pratique des soins, auquel l'Algérie tient particulièrement. Pareil processus a pour objectif de prendre en charge des pathologies jusque-là justifiant un transfert à l'étranger. Il est surtout dicté par l'hyperspécialisation des médecins, aujourd'hui, alors que sa portée stratégique est énorme pour un pays comme l'Algérie. Au vu de l'intense activité, enregistrée ces derniers mois, autour du projet de cet hôpital, tout laisse croire que quelques mois seulement nous séparent de la réception de l'édifice. Abdelhak Saihi avait tenu, en septembre dernier, une séance de travail avec l'ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Ahmed Naama sur le projet de l'hôpital algéro-qatari-allemand. «Cette séance de travail, consacrée au lancement du projet, s'est déroulée en présence des secrétaires généraux des ministères de la Santé, des Finances et du Travail, ainsi que des cadres de l'Administration centrale, des représentants du secteur des finances et de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi) et une équipe technique venue du Qatar», avait-il indiqué, tout en précisant que lors de cette rencontre, «toutes les questions relatives à l'accord et au progrès réalisé en termes de préparatifs logistiques pour le lancement des travaux du nouvel hôpital ont été tirées au clair». Abdelhak Saihi avait alors soutenu: «Le projet de l'hôpital (...) doit être un pôle sanitaire unique en son genre proposant des prestations sanitaires spéciales, et réalisé dans un cachet urbanistique distingué. Il doit être un pôle qui se démarque des autres hôpitaux et reflétera le niveau du partenariat et de la coopération algéro-qatarie.» Cet hôpital, l'un des projets prometteurs du secteur de la santé, sera à la hauteur des standards internationaux. Il sera situé au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdallah (Alger). D'ores et déjà, il constitue «un nouveau jalon dans les relations algéro-qataries et jouit d'un intérêt particulier dans le système sanitaire eu égard à la prise en charge qu'il assurera des cas et des interventions chirurgicales complexes, notamment celles nécessitant un transfert vers l'étranger au vu des technologies médicales dont il disposera», a-t-on rappelé. Notons que c'est le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, qui avait, le premier, insisté, sur l'urgence de construire un hôpital à la pointe de la technologie sur le sol algérien.