L'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Egypte et le Sénégal sont les porte-parole. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu hier à Syrte, à l'invitation de son homologue libyen le Colonel Mouamar Gueddafi, pour prendre part aux festivités commémoratives de la Journée de l'Union africaine (UA) qui coïncide avec le 7e anniversaire de la déclaration de Syrte, relative à la création de l'Union africaine. Il s'agit de la première sortie à l'étranger depuis son retour aux affaires, après une période de repos. Le président algérien est, faut-il le rappeler, l'un des animateurs principaux de la feuille de route de cette organisation panafricaine appelée à relever divers défis dont celui du développement du continent. L'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Egypte et le Sénégal sont les porte-parole du continent chargés, dans le cadre du Nepad, à promouvoir le partenariat avec les pays développés pour soutenir le programme du développement de l'Afrique, sous une vision et un cadre stratégiques pour sa renaissance. Le document du cadre stratégique du Nepad résulte d'un mandat donné aux cinq chefs d'Etat, initiateurs par l'Unité africaine afin de promouvoir un cadre socioéconomique intégré de développement pour l'Afrique. Abdelaziz Bouteflika s'est distingué, à plusieurs reprises, par son engagement en faveur d'un réel partenariat avec notamment, le Groupe du G 8 regroupant les puissances économiques mondiales. Mais il semble que les résultats réalisés ne sont pas à la hauteur des espoirs placés dans cette opération de partenariat. Depuis le trente-septième sommet de l'UA, en juillet 2001, qui a officiellement adopté le document du cadre stratégique, rien ne semble aller dans le sens souhaité par les citoyens du continent africain. Les douze chefs d'Etat présents à Syrte sont appelés à faire le bilan des activités et des chantiers lancés tels que la lutte contre les maladies, principalement le sida et la pauvreté, et revoir les imperfections constatées dans la réalisation des tâches à travers la mise en place de mécanismes modernes, ambitieux, adaptés aux exigences de l'heure et aux aspirations des populations africaines. L'UA tend depuis sa création, à la réalisation de plusieurs objectifs, notamment la paix, la sécurité et la bonne gouvernance. L'Union s'est attelée, dès sa naissance, à assurer le fonctionnement de ses mécanismes à leur tête le Nepad, le Conseil de sécurité et de paix de l'UA et le mécanisme d'évaluation par les pairs (Maep). Toutefois, les conflits récurrents qui éclatent aux quatre coins du continent, conjugués au manque de ressources économiques, constituent un frein pour le développement et la réalisation des objectifs tracés. Les festivités marquant la célébration de la Journée de l'Union africaine (UA) sont l'occasion de donner un second souffle à l'organisation.