Le procès en appel des présumés assassins de Djamel Bensmaïl, en août 2021 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou), s'est ouvert, hier, au tribunal criminel d'appel de Dar El Beïda (cour d'Alger). Le procès s'est déroulé en présence d'un dispositif impressionnant de sécurité à l'extérieur comme à l'intérieur du tribunal, a commencé par les auditions des accusés. Selon des comptes rendus de certains sites électroniques dont Sabk Presse, les accusés ont réitéré leur aveux glaçants faits devant le tribunal de première instance. Appelé à la barre, Zetri Aghilès s'est rétracté devant le président de l'audience, en revenant sur ses déclarations précédentes, extorquées, selon lui, sous la pression. Il a nié avoir poignardé la victime. «Si l'on m'avait demandé si c'était moi qui avait assassiné Mohamed Boudiaf, j'aurais dit oui», a-t-il indiqué. «J'ai, certes, assené deux coups de poing à la victime, mais je ne l'ai pas poignardé», a-t-il affirmé. «J'ai affirmé l'avoir poignardé, sous la contrainte devant la police judiciaire. Ils m'ont obligé».:le juge. L'accusé: «J'ai vu des femmes enceintes, des hommes et des enfants calcinés par les gigantesques flammes, c'était l'horreur...», a-t-il justifié. Le récit donnant froid dans le dos est sans contexte, celui décrit par l'accusé Iddir Ouardi. L'accusé est confondu par une vidéo en train de «trancher la gorge du corps calciné de la victime, avant de lui ôter complètement la tête et de le frapper de coups de pied...». «Je maintiens mes déclarations précédentes que j'étais encouragé par la foule pour trancher la tête de Djamel Bensmaïl à l'aide d'un cutter». «Je ne sais pas comment j'ai pu agir ainsi, j'étais en état d'ivresse manifeste», a-t-il ajouté. L'accusée, Nabila Merouane, une infirmière de Hadjout, a laissé entendre qu'elle avait pris sa voiture en compagnie de son amie pour apporter de l'aide à la population locale. Elle a reconnu «avoir appelé à lui couper la tête et dire: Tu meurs comme un chien, mais sous l'effet de la peur...». L'accusé Tricha Tayeb dit «Tiarti» a indiqué qu'il est allé à Larbaâ Nath Irathen «pour rendre visite à sa femme et à sa mère après qu'elles ont contracté le Coronavirus, auquel elles avaient succombé...» Notons que 102 accusés sont poursuivis dans cette affaire. Rappelons que le procès des accusés dans l'affaire de l'assassinat de Djamel Bensmaïl s'est tenu, pendant six jours, au mois de novembre 2022, au tribunal de Dar El Beïda. Quelque 49 condamnations à la peine capitale avaient été prononcées par le tribunal. Une peine de 12 ans de prison ferme à été prononcée contre 10 autres accusés, tandis que 17 autres accusés avaient écopé de 10 ans de prison ferme. Six autres condamnations allant de 2 à 5 ans de prison ferme ont été également prononcées. Par ailleurs, 17 acquittements ont été prononcés Les accusés étaient poursuivis, entre autres, pour «homicide volontaire avec préméditation», «complicité dans l'homicide volontaire» et «torture, mutilation et immolation d'un cadavre», ainsi que «appartenance à une organisation terroriste dans le but de commettre des actes terroristes» et «incendie volontaire ayant conduit à la mort de plusieurs personnes».